Ce lundi 19 décembre, la fondation du patrimoine a révélé qu’une aide totale de 326 000 euros sera accordée aux 100 sites sélectionnés en France en 2022. Parmi ces aides, 210.000 euros sont prévus pour la réfection de la Voie Sarde à Saint-Sulpice, en Savoie.
Cette voie pavée, située dans la montagne de l’Épine, fait le bonheur des randonneurs et permet d’atteindre le col du Crucifix, situé à 915 mètres d’altitude. Mais une rénovation s’imposait, sa construction remontant à 1735. Grâce au loto du patrimoine, cette opération va pouvoir se concrétiser en 2023, ainsi que le relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Une voie « très fréquentée »
Jean-Christophe Pozo, adjoint au maire de Saint-Sulpice, précise que cette voie est très fréquentée. « C’est une voie qui est très empruntée, car la boucle est facile et la vue est magnifique, il y a tout un panorama sur le lac d’Aiguebelette », souligne-t-il.
Initialement, cette voie permettait le franchissement de la Montagne de l’Épine. Construite par la Maison de Savoie, elle était le seul passage aménagé reliant Chambéry (Savoie) à Pont-de-Beauvoisin (Savoie). « C’est de la pierre sèche, c’est une technique où il n’y a aucun liant, c’est posé en équilibre et chaque pierre consolide celle du dessous. Cette technique était très utilisée en Savoie, et là, les Sardes l’ont utilisée à l’époque », explique l’adjoint au maire de Saint-Sulpice.
Loto du patrimoine : « C’est une très belle somme », 210 000 euros ont été accordés pour la rénovation de la Voie Sardehttps://t.co/H2hd7tdk10 pic.twitter.com/GuWKMOftyv
— France 3 Alpes (@f3Alpes) December 20, 2022
« On n’espérait rien à la base »
Mais par endroits, des problèmes de sécurité ont été relevés, son tracé n’ayant pas été rénové depuis 1802. « Il y a des murs de soutènement qui menacent de s’effondrer », indique en effet l’élu, qui envisage des travaux de sécurisation en priorité. Ceux-ci devraient débuter dès le printemps 2023.
Toutefois, cette voie aurait besoin de financements supplémentaires – France 3 parle en effet de 650.000€ – pour une remise en état pérenne. « On va commencer à en parler et peut-être que l’on pourra trouver d’autres financements », espère Jean-Christophe Pozo. Il estime d’ailleurs que le fait de débuter les travaux « ne peut être que bénéfique ». Il reconnaît néanmoins que 210.000€ « est une très belle somme ». « On n’espérait rien à la base, et la mission Bern a reconnu la valeur patrimoniale de cette voie. Et ça, c’est déjà quelque chose d’énorme », conclut-il.
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