Un homme accusé d’avoir commandité l’agression à l’acide sulfurique de son ex-femme en 2006 à Chambéry a été condamné le 1er octobre à la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle par la cour d’assises d’appel de la Haute-Savoie.
En novembre 2020, la cour d’assises de la Savoie l’avait condamné à cette même peine, assortie d’une période de sûreté aux deux tiers, ainsi qu’à une interdiction définitive du territoire français.
Une peine identique a été requise par l’avocat général Pierre Becquet, estimant même que la loi en la matière « n’était pas assez sévère ».
Jalousie
Le 14 septembre 2006, l’ex-femme depuis deux ans de Nexhmedin Dardha avait été brûlée au deuxième et troisième degrés, au visage et au corps, après avoir reçu un jet d’acide sulfurique par un individu ganté et cagoulé. L’agression s’était déroulée devant chez elle, à Chambéry en Savoie, sous le regard des deux filles du couple.
Immédiatement, Nexhmedin Dardha, jaloux du nouveau compagnon de son ex, avait été soupçonné d’être le commanditaire, depuis l’Albanie où il était alors et d’où il est originaire.
En fuite en Albanie
Ses deux hommes de main avaient été condamnés lors d’un premier procès devant la cour d’assises de la Savoie, en 2009, à dix et cinq ans de prison, alors que lui était toujours en fuite en Albanie. Il avait finalement été arrêté en 2019 à l’occasion d’un voyage en Italie, puis ramené en France dans le cadre d’un mandat d’arrêt international.
À l’ouverture de son procès mercredi, il s’était dit non responsable : « Je suis désolé mais je suis innocent ». « Nex [Dardha] voulait la détruire », avait avancé jeudi son homme de main qui avait été condamné pour le jet d’acide.
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