Le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré mardi son soutien appuyé à un gazoduc à travers les Pyrénées afin « d’améliorer les interconnexions du réseau gazier » européen sur fond de crise de l’énergie provoquée par la guerre russe en Ukraine.
« Je veux de nouveau souligner que je soutiens beaucoup une telle connexion », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue espagnol Pedro Sanchez à Meseberg, au nord de Berlin.
« Améliorer les interconnexions du réseau gazier européen »
Ce pipeline, vu d’un œil méfiant par Paris, serait en mesure « d’améliorer aujourd’hui les interconnexions du réseau gazier européen et à long terme, il s’agit aussi d’utiliser ensemble l’hydrogène » vert en Europe, a détaillé le chef de l’exécutif allemand.
Le projet de gazoduc s’appelle le Midcat – abréviation de Midi (sud de la France) et de Catalogne (nord-est de l’Espagne), les deux régions qu’il connecterait – et permettrait à l’Espagne, mais aussi au Portugal, d’acheminer du gaz, provenant sous forme de GNL des Etats-Unis ou du Qatar, vers l’Europe centrale en passant par la France.
M. Scholz avait déjà affirmé le 11 août que ce gazoduc « nous (manquait) hélas aujourd’hui dramatiquement », car il « contribuerait massivement à soulager et détendre la situation de l’approvisionnement, alors que la Russie a déjà drastiquement réduit ses livraisons de gaz, dont l’Allemagne est très dépendante ».
Lancé en 2013, le projet a été abandonné en 2019 par Paris et Madrid en raison de son impact environnemental et de son faible intérêt économique. Mais la guerre en Ukraine et les menaces russes d’un arrêt des livraisons de gaz à l’UE ont remis le sujet sur la table.
Remplacer la France par l’Italie via un gazoduc sous-marin
« Je suis très reconnaissant à l’égard du fait que le chancelier allemand partage la vision d’une nécessité de renforcer ces interconnexions », a déclaré à Berlin M. Sanchez, qui était invité au séminaire du gouvernement, ce qui est relativement rare.
« Actuellement, les interconnexions énergétiques de la péninsule ibérique avec le marché européen de l’énergie sont inférieures à 3%, elles sont donc très loin des engagements que nous avons tous pris devant la Commission européenne » avec le Portugal et la France, a-t-il pointé.
Le problème pour Madrid est que le manque d’intérêt de Paris persiste. Face à cette situation, M. Sanchez s’est déjà dit prêt à remplacer la France par l’Italie via un gazoduc sous-marin.
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