Des scientifiques ont mis au point la première machine capable de purifier de l’eau sale pour en faire de l’eau potable en quelques minutes. Une invention qui pourrait potentiellement fournir une solution à des milliards de personnes dans le monde.
Cette mini-centrale portable de filtration de l’eau – connue sous le nom de The Ninja – a été développée et est actuellement testée par des scientifiques universitaires. Elle pourrait être fonctionnelle courant 2020.
Les premiers tests ont montré que cette station d’épuration de 1,5 m² peut purifier l’eau sale tirée d’un bassin en une eau répondant aux normes de potabilité du Royaume-Uni à un taux de 500 litres par heure.
En seulement trois semaines d’essais à l’université de l’Ouest de l’Angleterre (UWE), à Bristol, les scientifiques ont produit une énorme quantité d’eau propre de 300 000 litres, assez pour remplir 900 000 petites bouteilles en plastique.
Le professeur Darren Reynolds, scientifique en chef du projet à l’UWE, a déclaré : « Avec cette technologie de traitement, nous essayons, d’une certaine manière, d’aider à résoudre un gros problème. »
« Au XXIe siècle, de nombreuses personnes dans le monde entier n’ont pas accès à l’eau potable de base. »
« Au niveau mondial, au moins deux milliards de personnes utilisent une source d’eau potable contaminée par des matières fécales, ce qui entraîne des millions de décès, surtout chez les enfants. »
« L’eau propre devrait être disponible pour tout le monde. »
« Notre système est capable de traiter l’eau douce, provenant de sources telles que les forages, les rivières, les étangs et les lacs, contaminée par des bactéries, et de la transformer en eau potable cristalline », a-t-il ajouté.
The Ninja est développé par des scientifiques de l’UWE et a le potentiel de produire rapidement de l’eau potable pour les communautés décentralisées ou celles qui sont touchées par des crises humanitaires.
Le système est actuellement à l’essai sur le campus de Bristol et sera déployé en Inde en 2020 pour d’autres essais – avant d’être utilisé par les communautés locales.
The Ninja utilise un système d’ultra-filtration et des solutions activées électro-chimiquement qui désinfectent l’eau brute, éliminant ainsi les contaminants biologiques, y compris les bactéries et les virus. Il réduit également les contaminants agricoles et industriels tels que les nitrates, l’ammoniac et les métaux.
Le système a nécessité 10 ans de travail, ayant débuté comme un projet de recherche universitaire dans un petit hangar sur le campus, et avait été affectueusement nommé Stanley par les chercheurs. Il s’inscrit dans la volonté de l’UWE Bristol de faire une différence au niveau mondial grâce à des recherches révolutionnaires.
L’UWE Bristol a collaboré au projet avec son partenaire industriel Portsmouth Aqua Ltd, qui conçoit et fabrique les systèmes de traitement.
Une unité sera testée dans des bassins versants d’eau douce en Inde dans le cadre d’un projet de recherche et d’innovation du Royaume-Uni. Le capteur de fluorescence surveillera, en temps réel, l’activité microbienne des sources d’eau douce indiennes afin de déterminer la saleté de l’eau dont dépendent les collectivités locales.
Le professeur Reynolds a ajouté : « The Ninja est un équipement à l’échelle industrielle qui peut être facilement transporté à l’étranger. »
« Il peut être utilisé pour aider des communautés entières en produisant de l’eau potable propre et saine à partir de sources sales ou contaminées, en appuyant sur un bouton. »
« Nous pouvons même développer le système pour qu’il soit alimenté par des panneaux solaires si nécessaire. »
« L’implantation d’une unité en Inde nous permettra de mieux comprendre les défis opérationnels associés à cette technologie. »
Ce projet de 700 000 livres (environ 827 000 €) est une collaboration avec le professeur Tapan Dutta de l’Institut Bose à Kolkata, au Bengale-Occidental. Il intervient alors que l’Inde est confrontée à des pressions démographiques croissantes, en particulier avec une urbanisation et une industrialisation exponentielles, et à des problèmes environnementaux.
Bethany Fox, une chercheuse post-doctorale qui travaille sur ce projet en Inde, a déclaré : « Nous sommes ravis de faire partie de cette prestigieuse collaboration internationale. »
« Nous sommes enthousiastes à l’idée de déployer deux technologies de pointe qui ont été mises au point il y a de nombreuses années à l’UWE Bristol. »
« Le partenariat impliquera l’utilisation de nos technologies développées au Royaume-Uni en Inde, et le développement ultérieur de capteurs et d’approches de traitement d’inspiration indienne au Royaume-Uni. »
« Il est prévu qu’en fin de compte, les résultats du projet apporteront des solutions aux problèmes de qualité de l’eau aux autorités locales, aux décideurs, aux parties prenantes et aux communautés locales. »
« La réaction des collectivités locales en Inde aux essais a été positive jusqu’à présent », a ajouté Bethany Fox. « Ils sont vraiment heureux que nous fassions l’effort d’améliorer la qualité de leur eau. »
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