SCIENCES

Des scientifiques modifient les gènes d’embryons humains

mars 28, 2016 10:13, Last Updated: avril 19, 2016 10:31
By

La Grande-Bretagne est le premier pays à autoriser la modification du génome d’embryons humains. Les chercheurs vont être en mesure d’examiner directement les changements des génomes sur des embryons viables.

Il s’agit de faire des tests grâce au génome CRISPR-Cas9 sur les embryons humains jusqu’à 14 jours de développement. Le CRISPR-Cas9 est apparu il y a neuf ans. Cette technique permet la suppression et l’insertion de gènes.

Les embryons humains devront être détruits au plus tard à l’âge de 14 jours.

Le génome est le matériel génétique du noyau cellulaire. Ce matériel est essentiel pour le développement et l’existence de la cellule selon le programme prévu. Il faut généralement quelques mois avec la technologie CRISPR-Cas9 pour agir sur le génome d’un animal ou d’une plante. À partir de maintenant, des scientifiques anglais vont pouvoir travailler sur les gènes d’embryons humains.

Travailler sur le génome de l’embryon

Ce n’est pas légal dans de nombreux pays. En Chine, ces expériences sont effectuées périodiquement.

Les États-Unis interdisent d’éditer des génomes avec des fonds publics, mais c’est possible dans le privé. La Grande-Bretagne est le premier pays à faire ces études aux frais du contribuable, mais seulement à l’Institut Francis Crick à Londres, et les embryons humains devront être détruits au plus tard à l’âge de 14  jours.

Le gouvernement contrôle strictement le processus. Il semble que, malgré le fait que les généticiens du Royaume-Uni aient officiellement le « feu vert », c’est tout de même beaucoup mieux que la situation en Chine ou aux États-Unis.

Comme mentionné, avec l’aide de la nouvelle technique de biotechnologie appelée CRISPR-Cas9, on peut modifier le génome et éliminer une maladie héréditaire par exemple. Même si un gène délétère est présent mais pas actif, il peut être remplacé pour éviter la manifestation de la maladie dans le futur. En théorie, une fois qu’on a détecté des gènes de maladies héréditaires sur l’embryon, on peut les supprimer pour obtenir un bébé en bonne santé. Mais on est encore loin de ce résultat.

Cette méthodologie nous permettra peut-être d’avoir une génération de « surhommes » qui ne souffrent pas de maladies génétiques. Il est tout à fait possible d’avoir des résultats positifs, mais certains facteurs plus profonds qui affectent les gènes émergeront.

L’étude du génome donne un nouvel élan à la recherche génétique. Mais chaque nouvelle étape offre la possibilité de jouer les démiurges, toute percée scientifique pouvant être utilisée pour le bien ou le mal. Un groupe de personnes qui possède cette technologie aura la possibilité de contrôler la diversité biologique et de faire de l’eugénisme.

Citons Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER