Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, en visite samedi dans les Pyrénées-Orientales, a promis aux agriculteurs qu’ils seraient indemnisés des pertes subies à cause de la sécheresse exceptionnelle qui frappe le département.
« Il y a de la détresse chez ces gens qui ne peuvent pas avoir accès à l’eau, qui peuvent tout perdre », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse dans une coopérative fruitière qu’il venait de visiter à Ille-sur-Têt. « On couvrira la perte de récoltes ou la perte de fonds », a-t-il ajouté, faisant notamment allusion aux arboriculteurs susceptibles de perdre non seulement leur récolte, mais également leurs arbres.
Accélérer les indemnisations
« Il faut qu’on accélère le dispositif » pour que les indemnisations puissent être touchées plus rapidement que d’habitude, a également estimé M. Fesneau. « On ne peut pas payer les agriculteurs en avril 2024. C’est une situation de crise comme le Covid », a-t-il affirmé.
Guy Banyuls, un exploitant à qui le ministre a aussi rendu visite à Espira-de-l’Agly, a affirmé qu’il n’y avait « rien de concret aujourd’hui » en matière d’indemnisations, qualifiant sa situation de « catastrophique ». Alors que ses vignes devraient survivre à la sécheresse, il craint de voir périr la totalité de ses abricotiers, faute d’eau. « Il faudrait des pluies conséquentes », a-t-il dit.
De nouvelles restrictions d’eau doivent être annoncées
Des mesures « de crise », dont de nouvelles restrictions d’eau, doivent être annoncées mardi par le préfet des Pyrénées-Orientales, puis entrer en vigueur mercredi, notamment dans « les territoires de la Têt et de l’Agly », deux fleuves côtiers traversant une partie du département.
Ce département frontalier avec l’Espagne est le plus touché par la sécheresse en France. Il n’a pas connu une situation comparable depuis 1959, date des premières mesures de ce type par département, selon des données de Météo-France.
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