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Sécurité: des exposants chinois accusés de promotion d’équipements illégaux en France

novembre 17, 2023 14:50, Last Updated: novembre 17, 2023 15:01
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Matraques à pointes en acier, menottes à pouce, chaînes à entrave : plusieurs sociétés chinoises ont fait la promotion d’équipements interdits de maintien de l’ordre lors du salon Milipol organisé près de Paris, ont affirmé vendredi Amnesty International, l’ONG Omega Research et l’organisateur.

« L’équipe de recherche a découvert que quatre entreprises chinoises faisaient la promotion d’équipements illégaux dans leurs documents commerciaux, notamment des matraques à pointes, des menottes, des entraves pour les jambes, des entraves pour les jambes avec des menottes attachées et des protège-bras à pointes », affirment Amnesty et Omega Research dans un communiqué.

« Ce sont des produits qui sont considérés uniquement comme pouvant servir à la torture et donc la promotion est interdite sur les salons européens », a affirmé à l’AFP Aymeric Elluin, responsable d’Amnesty International. Ces cas ont été « signalés aux organisateurs, qui ont pris les mesures nécessaires », selon lui.

Les pages des catalogues d’exposants présentant ces matériels ont été déchirées ou retirées et les entreprises mises en demeure, a confirmé auprès de l’AFP, le président de Milipol, le préfet Yann Jounot. « On est comptable de cette exigence de conformité vis-(à-vis de la réglementation européenne), plus on renforce le contrôle mieux on se porte », a-t-il plaidé.

Un partenariat été instauré entre les organisateurs et Amnesty depuis plusieurs éditions pour s’assurer du respect de la réglementation par les exposants. Une « bonne pratique » qui « devrait être appliquée dans d’autres salons dans le monde », a souhaité Michael Crowley, d’Omega Research.

Des matériels « intrinsèquement abusifs »

Au-delà des contrôles menés par les ONG, des équipes de l’organisateur « tournent toute la journée sur les stands », pour s’en assurer, sans compter « celles des services de l’État », selon Yann Jounot, qui évoque « quelques matériels supprimés par ses services ». « C’est le problème du chauffard. Vous aurez beau avoir 40 gendarmes, il peut toujours y avoir quelqu’un qui roule à 200 km/h », s’est-il désolé.

Au-delà des matériels illégaux en Europe, Amnesty et Omega affirment avoir par ailleurs trouvé sur le salon « des matériels identifiés comme intrinsèquement abusifs par le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture ». Parmi eux, un bâton à choc électrique commercialisé par une société chinoise, un gant électrique vendu par une entreprises française ou encore des « munitions qui contiennent de petits projectiles à impact cinétique » comme des billes en caoutchouc, selon Aymeric Elluin.

Ces équipements ne sont pas à ce stade interdits et les ONG appellent au renforcement de la législation européenne.

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