Plus précis et plus performants: de nouveaux radars vont être installés en 2019 sur les routes de France, où de nombreux appareils ont été dégradés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », a indiqué mardi la Sécurité routière.
Juchés sur des mâts de quatre mètres, ces appareils, baptisés « radars-tourelles », « voient mieux, plus loin, et peuvent différencier les véhicules soumis à des limitations différentes », notamment les poids lourds, a déclaré Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.
D’après son constructeur, ils pourront surveiller jusqu’à huit voies de circulation, sur une distance de 200 mètres.
France Info, qui a révélé l’information, affirme que 400 modèles vont être installés sur les routes cette année. Un chiffre que n’a pas voulu confirmer M. Barbe : « cela dépendra de notre capacité à les déployer ».
« Pour le moment, une dizaine environ fonctionnent », notamment à Marseille, Strasbourg et dans les Yvelines, a-t-il précisé.
Tous les radars détruits ou dégradés lors du mouvement des « gilets jaunes » seront remplacés par ces nouveaux modèles, dont le déploiement a été décidé en 2015, insiste le délégué. Début janvier, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait fait état de « près de 60% des radars (…) neutralisés, attaqués, détruits ».
Ils ne sanctionnent pour le moment que les excès de vitesse ou le franchissement d’un feu rouge, mais doivent à terme permettre d’identifier les conducteurs qui n’ont pas attaché leur ceinture, téléphonent au volant ou ne respectent pas les distances de sécurité.
La majorité d’entre eux seront des leurres : « en moyenne, pour six cabines, une seule sera active », explique Emmanuel Barbe. « Ce ne sera jamais les mêmes, aucun automobiliste ne pourra savoir », ajoute-t-il, soulignant que « l’objectif n’est pas de flasher plus mais de faire ralentir plus ».
Après une baisse « historique » de la mortalité routière en 2018, l’année 2019 a commencé avec une hausse de 3,9% en janvier et de 17,1% en février.
Des mauvais chiffres que la Sécurité routière a imputé à « l’effet de la forte dégradation des radars fixes », qui s’est traduit par « un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux » routiers.
Les contestataires entendent dénoncer un « racket » de l’État et le « passage en force » du gouvernement pour abaisser à 80 km/h, en juillet 2018, la vitesse maximale sur 400 000 kilomètres de routes secondaires.
D. S avec AFP
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