Sécurité routière : les 80 km/h remis en question

28 janvier 2019 00:12 Mis à jour: 28 janvier 2019 00:12

Six mois après son entrée en vigueur, la mesure visant à limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires fait toujours polémique en France.

Selon un sondage réalisé par Opinion Way pour LCI, 78 % des sondés se disent favorables à la suppression de cette limitation. Face au nombre croissant d’opposants à cette mesure, Emmanuel Macron évoquait déjà le 15 janvier dernier,  la possibilité d’infléchir cette mesure instaurée par Matignon.

« Est-ce qu’il faut tout arrêter ? Franchement, non… Est-ce qu’on peut faire quelque chose qui soit mieux accepté et plus intelligent ? Sans doute, oui », confiait-il ainsi aux maires normands lors du débat de Grand-Bourtheroulde (Eure).

C’est au tour de Richard Ferrand de jeter un pavé dans la mare. Le président de l’Assemblée nationale estime ainsi qu’il «faut garder cette règle-là» mais pouvoir y «déroger», «soit lorsqu’elle n’est pas applicable, pas tenable, soit lorsqu’elle doit être modifiée», lors d’une interview au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Selon lui, la décision de revenir à une limitation à 90 km/h sur certains tronçons pourrait revenir aux préfets et aux présidents de départements.

Ayant mis en place cette mesure l’été dernier afin d’endiguer le taux de mortalité sur les routes, Édouard Philippe ne serait plus contre le fait d’aménager cette mesure, selon une information du Parisien. Il lance ainsi un débat sur le sujet lundi.

« Édouard Philippe n’a jamais fait de la sécurité routière l’alpha et l’omega de sa politique, relativise-t-on dans l’entourage du Premier ministre. On va profiter des résultats qui sont bons pour lancer le débat avec les présidents des départements, avec une évaluation route par route. »

Ce revirement ne fait pourtant pas l’unanimité, notamment chez les défenseurs de la sécurité routière. Chantal Perrichon, présidente de la ligue de lutte contre la violence routière, pointe ainsi la responsabilité des élus locaux : « Si chaque département fait sa tambouille ce n’est pas un aménagement, mais la fin de la mesure. En santé publique, ce serait impensable de laisser chaque élu décider de s’il faut ou non vacciner les enfants, ou s’il faut ou non interdire les produits chimiques dangereux ».

 

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