Après avoir annoncé qu’elle avait quitté son poste d’ambassadrice des pôles, Ségolène Royal a indiqué vendredi à l’AFP qu’elle créait une association politique pour construire « une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », confirmant une information du Figaro.
« Désirs de France, avenir de la planète », cette association, construite sur l’ossature de sa fondation « Désirs d’avenir pour la planète », se veut « un laboratoire d’idées » pour « une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ».
Selon le Figaro, l’association de l’ex-candidate PS à la présidentielle de 2007 pourrait se transformer à terme en parti politique dans la perspective de la présidentielle de 2022.
Pour préparer des solutions :
– qui protègent le modèle social français
– qui répondent à l’urgence écologique et à la crise démocratiqueRejoignez-nous sur https://t.co/0mCb294amr pic.twitter.com/iLYZK0RJnq
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) January 18, 2020
« Il ne faut pas accélérer les étapes, on repart de la base, il faut voir si on arrive à fédérer, si on soulève une attente », a nuancé auprès de l’AFP Mme Royal.
« Il faut desserrer l’étau du face-à-face imposé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », a cependant ajouté celle qui n’a pas exclu, à plusieurs reprises ces derniers mois, de se présenter en 2022 si les circonstances s’y prêtent.
Mme Royal va officiellement lancer sa nouvelle association jeudi prochain à Marseille, aux côtés de la sénatrice de gauche Samia Ghali, dans le cadre de sa tournée pour soutenir les candidats aux municipales de mars.
Visée par une enquête préliminaire du parquet national financier
Mme Royal est visée par une enquête préliminaire du parquet national financier sur l’usage fait des moyens qui étaient mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles.
Par ailleurs, l’exécutif lui reproche ses multiples critiques contre la politique gouvernementale et l’avait sommée d’y mettre un terme sous peine de lui retirer son ambassade.
Le Conseil des ministres du 24 janvier devrait examiner sa situation, selon une source proche du gouvernement. Mais l’ancienne ministre a préféré prendre les devants.
Dans une note diplomatique datée de vendredi et dont l’AFP a obtenu une copie, Mme Royal confirme qu’elle quitte ses fonctions en faisant part de toute sa « reconnaissance pour le travail accompli en commun au service de cet enjeu majeur que constituent les pôles ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.