La voiture d’un policier a été incendiée au cours de la nuit de jeudi à vendredi dernier, alors qu’elle se trouvait devant son domicile, dans un petit village de Seine-et-Marne. Une enquête a été ouverte et il s’agirait vraisemblablement d’un acte ciblé et prémédité. La victime, qui assure n’avoir aucun soupçon sur quiconque, est dans l’incompréhension. Une cagnotte en ligne a été lancée.
Alors que la semaine dernière a été marquée par des violences urbaines dans toute la France, après la mort d’un jeune de 17 ans, tué par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer, des individus s’en sont pris à la voiture d’un policier, visiblement en raison de sa profession. Ainsi que le relate Actu17, les faits se sont produits durant la nuit du 29 au 30 juin, dans un village d’environ 600 habitants proche de Nangis.
« Au feu la police »
Aux environs de deux heures du matin, ces individus ont d’abord sonné à la porte du fonctionnaire, tout en faisant sonner le klaxonne de leur véhicule. Lorsque l’agent a ouvert sa porte, il a constaté que son véhicule, garé devant chez lui, était en proie aux flammes. L’un des individus aurait alors crié « Au feu la police ».
Ce policier, qui travaille à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police, a aussitôt mis sa femme et ses deux enfants en bas âge en sécurité. En parallèle, il a alerté les pompiers. Mais entre-temps les malfaiteurs, eux, ont pris la fuite.
Les soldats du feu étant débordés par les émeutes, le policier craignait que les flammes ne se propagent de sa voiture jusqu’à sa demeure. Il a donc décidé de tenter d’éteindre l’incendie avec son tuyau d’arrosage, jusqu’à ce que les pompiers prennent la relève, ce qu’ils ont fait environ une demi-heure plus tard. Les flammes ont alors pu être maîtrisées. Si aucun blessé n’est à déplorer, la voiture a quant à elle été complètement détruite.
La victime dit « ne pas avoir le moindre soupçon sur qui que ce soit »
La victime a déposé plainte le 30 juin auprès de la gendarmerie, qui a ouvert une enquête. À la suite de ce délit, les militaires ont effectué des rondes régulièrement, afin qu’il « n’y ait pas de réitération des faits ». Pour ce policier, cet acte de vandalisme est incompréhensible. Il a d’ailleurs indiqué dans sa déposition « ne pas avoir le moindre soupçon sur qui que ce soit », a révélé une source proche de l’affaire à nos confrères. En outre, il certifie ne pas avoir fait l’objet de menaces au cours des derniers mois. De plus, il travaille « dans un service effectuant rarement des interpellations », en conséquence, la piste d’une « vengeance » semble peu crédible, selon cette même source.
Pourtant, la voiture de cet agent a bien été visée car aucun autre véhicule n’a subi le même sort cette nuit-là, ni dans cette bourgade, ni dans les communes voisines. L’acte aurait même été prémédité, d’après cette source. Ce mercredi 5 juillet, aucune interpellation n’avait encore eu lieu.
Une cagnotte Leetchi a été ouverte en ligne par l’un des collègues de la victime, afin de soutenir financièrement sa famille. « Il est évident qu’ils vont devoir se reloger afin de retrouver leur sérénité et se sentir à nouveau en sécurité », est-il précisé sur le site de cette cagnotte, le domicile familial étant de plus « le lieu de travail » de l’épouse du policier. « On ne sait pas dans quelle mesure l’adresse de notre collègue a été diffusée. Nous sommes maintenant suivis et attaqués dans nos foyers ! Ça suffit ! » conclut le message.
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