Bien connu de la justice, le suspect présente un casier judiciaire « long comme le bras », dont deux condamnations pour des faits d’agression sexuelle et de viol.
Ce lundi, Mike Kasenga Mulenga, un Congolais de 43 ans soupçonné d’avoir agressé Laurence B. dans un parc le 14 décembre, a été mis en examen pour « tentative de meurtre et tout acte l’ayant précédée » avant d’être écroué à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
Âgée de 43 ans également, la victime avait été découverte dans le parc des Sources de Roissy-en-Brie samedi dernier, vers 5h30. Agressée à la lumière d’un lampadaire, elle aurait ensuite été traînée vers l’obscurité sur une cinquantaine de mètres par le suspect.
En partie dénudée, elle était inconsciente lorsqu’elle a été retrouvée et son visage était tuméfié. Des examens sont en cours afin de déterminer si la quadragénaire a été violée.
Contrôlé par la police dans une rue proche du parc des Sources peu de temps après la découverte de la victime, Mike Kasenga Mulenga présentait « des traces de lutte aux mains », selon les journalistes du Parisien. Il aurait expliqué aux policiers qu’il s’était battu quelques jours plus tôt.
Le suspect sera appréhendé au domicile de sa compagne, dans le quartier des Aulnes, un peu plus tard dans l’après-midi. Selon le quotidien francilien, son signalement correspondrait à celui fourni aux enquêteurs de la police judiciaire de Melun par un témoin ayant donné l’alerte.
Ce dernier aurait tenté de secourir la victime avant d’être menacé par l’agresseur et de finalement renoncer. Il aurait alors appelé la police.
« Un véritable casse-tête administratif »
Bien connu de la justice, M. Kasenga présente un casier judiciaire « long comme le bras ».
Inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et au Fichier des personnes recherchées (FPR), il a déjà été condamné deux fois pour des faits d’agression sexuelle et de viol.
D’après Le Parisien, le cas de Mike Kasenga Mulenga serait « un véritable casse-tête administratif ».
Arrivé en France en 1988 avec sa famille qui avait fui le Congo-Kinshasa, il obtiendra le statut de réfugié politique et une carte de résident valable dix ans en 1994.
Après une condamnation à trois ans de prison en 1998 pour agression sexuelle, il se retrouve toutefois sous le coup d’un Arrêté ministériel d’expulsion (AME) prononcé en février 1999.
Une mesure néanmoins impossible à appliquer en raison du statut de réfugié dont bénéficie M. Kasenga et qui ne permet pas à l’État français de le renvoyer dans son pays d’origine.
D’après Le Parisien, seule l’Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) est en effet en mesure d’ôter son statut à un réfugié politique, à condition « qu’il ait commis un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ou puni de dix ans d’emprisonnement » – ce qui n’est pas le cas à ce moment-là.
En décembre 1999, un arrêté ministériel d’annulation d’expulsion est pris et Mike Kasenga Mulenga se retrouve alors assigné à résidence par la préfecture de l’Aisne. Entre 1999 et 2006, il multipliera les délits et les violations de l’assignation dont il fait l’objet. Il effectuera également plusieurs séjours en prison.
« On a vraiment en France un problème judiciaire et carcéral »
Condamné à dix ans de prison pour viol par la cour d’assises de Paris en 2006, il ressort libre en 2011. Si l’Ofpra aurait alors pu lui retirer son statut de réfugié afin que l’État soit en mesure de l’expulser, l’organisme décide au contraire de le confirmer.
Contacté par les journalistes du Parisien, l’Ofpra refusera de fournir des explications à ce sujet, déclarant « ne jamais se prononcer sur les situations personnelles ».
Sans-abri ou nomade, Mike Kasenga Mulenga enchaîne les larcins et les délits depuis sa sortie de prison en 2011.
Une situation inadmissible pour François Bouchart, maire de Roissy-en-Brie, qui connaît d’ailleurs très bien la victime.
Employée de l’établissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois, Laurence B. devait en effet faire partie de sa liste pour les prochaines élections municipales.
« On a vraiment en France un problème judiciaire et carcéral. S’il y avait eu mandat de dépôt, on aurait protégé les potentielles victimes », souligne l’édile.
« Je suis en colère, car on connaissait le passif judiciaire de l’auteur présumé, et le maire d’une ville pourrait en être informé », conclut M. Bouchart.
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