Le couple ne gagne pas suffisamment d’argent pour pouvoir payer le loyer d’un appartement.
Depuis deux ans, Théodore et Violeta, deux quinquagénaires originaires de Roumanie, vivent dans leur voiture, stationnée sur une place de parking de Chailly-en-Bière, une commune d’environ 2000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris.
Arrivés de Roumanie il y a une vingtaine d’années, le couple a longtemps survécu en exerçant divers métiers. En 2007, alors que la Roumanie vient d’intégrer l’Union européenne (UE), Théodore et Violeta obtiennent le droit de séjourner dans l’Hexagone.
À cette époque, Théodore travaille dans le bâtiment et il loue un appartement à Moissy-Cramayel. Mais le ressortissant roumain doit finir par abandonner son emploi à cause de problèmes de dos. « C’était à force de porter des choses lourdes. Je me suis retrouvé paralysé deux fois au niveau du dos », explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
Les revenus du couple se résument alors au Revenu de solidarité active (RSA) ainsi qu’aux émoluments provenant de la vente de journaux dans la rue. Malgré tout, les ressources dont disposent Théodore et Violeta ne suffisent plus à payer le loyer de leur appartement moisséen.
« On n’avait pas assez d’argent pour tout payer. Alors on est partis. On voulait trouver un parking, au calme », raconte Théodore.
À l’automne 2018, le couple prend la route et se retrouve à Chailly-en-Bière où il se résigne alors à habiter dans son véhicule. Il engage une demande de logement social et continue de vendre des journaux dans la rue à Dammarie-les-Lys.
La voiture de Théodore et Violeta, une Renault Laguna, finit par tomber en panne. Ils décident alors de la conserver pour y passer leurs nuits et achètent un véhicule d’occasion afin de pouvoir continuer à se rendre à Dammarie-les-Lys pour vendre leurs journaux. Une activité qu’ils ont toutefois été contraints d’interrompre pendant le confinement.
« On restait dans la voiture, c’était très long. La mairie nous donnait des bons alimentaires », confie le couple.
Après deux ans passés dans leur Renault Laguna, Théodore et Violeta aimeraient que leur situation s’améliore.
« On est fatigués. Dès que quelqu’un passe dans la rue la nuit, ça nous réveille », explique Violeta. « J’ai commencé à avoir des varices. Mon médecin m’a dit : ‘C’est sûrement le fait de dormir comme ça.’ », poursuit son compagnon.
Le couple espère bénéficier d’un logement social
Si la présence de Théodore et Violeta a provoqué l’ire de certains habitants de Chailly-en-Bière, d’autres leur ont témoigné leur soutien.
« Quand il a commencé à faire froid, j’ai envoyé mon fils leur porter de la soupe chaude. Puis on a branché une rallonge depuis chez nous afin qu’ils aient de l’électricité pour leur réchaud », raconte un riverain aux journalistes du Parisien.
Ému par la situation du couple, le Chaillotin a également lancé une cagnotte en ligne sur la plateforme Leetchi afin de récolter des fonds pour leur venir en aide.
Denis Jullemier, conseiller départemental et président du bailleur social Habitat Seine-et-Marne, a indiqué sur les réseaux sociaux qu’il n’avait pas été informé de la situation de Théodore et Violeta.
« Leur profil et leur situation auraient dû être portés par le service des mal logés de la préfecture », a-t-il précisé.
Le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Chailly-en-Bière affirme pour sa part avoir alerté le bailleur social par courriel à quatre reprises.
« Nous avons fait tout ce qu’on pouvait de notre côté. Nous leur avons donné des bons alimentaires sur plusieurs mois, nous les avons dirigés vers plusieurs assistants sociaux et vers les Restos du cœur. Et nous avons fait des demandes auprès des bailleurs sociaux pour faire en sorte qu’ils trouvent un logement », souligne le CCAS.
Au cas où il ne pourrait pas bénéficier d’un logement social, Théodore espère pouvoir mettre suffisamment d’argent de côté pour acquérir une caravane ou un camping-car.
« Cela me permettrait aussi de chercher un autre travail. Car je ne peux pas faire de travail difficile physiquement. Et si j’arrête de vendre des journaux, il faut un logement, car je ne veux pas laisser ma femme toute seule dans une voiture toute la journée », conclut-il.
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