Seine-Maritime : un âne retrouvé mort dans sa prairie, une oreille coupée et un œil crevé

Par Paul Tourège
27 juin 2020 02:44 Mis à jour: 27 juin 2020 02:44

Âgé de 14 ans, l’animal a été mutilé dans une prairie isolée et difficile d’accès. Plusieurs équidés ont été retrouvés morts dans différents départements depuis le début de l’année. À chaque fois, leur oreille droite avait été coupée.

Les faits se sont déroulés la semaine dernière dans une prairie de Grumesnil, un village de moins de 500 habitants situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Rouen.

Un âne âgé de 14 ans et baptisé Scipion a été retrouvé mort, un œil crevé et un morceau d’oreille coupé.

« C’est le propriétaire de la parcelle qui a fait la macabre découverte le 19 juin et qui nous a prévenus. Scipion était dans la prairie depuis un mois. Dès que nous le pouvons, nous laissons les ânes dans les prairies pour qu’ils paissent tranquillement. La dernière fois que nous avons vu Scipion vivant, c’est le 17 juin », a expliqué M. Crampon, propriétaire de Scipion et gestionnaire de La Vallée des ânes, dans les colonnes de L’Éclaireur – La Dépêche.

« C’est tellement lâche et facile de s’en prendre à un animal sans défense, qui adorait par-dessus tout caresses et câlins », ajoute-t-il.

D’autres faits similaires en France

Depuis le mois de février, au moins six autres équidés ont été tués dans différents départements : un cheval en Moselle, un autre en Vendée, une jument dans le Puy-de-Dôme, une autre en Seine-Maritime, une pouliche dans l’Aisne et un poney dans la Somme.

À chaque fois, le ou les auteurs leur ont coupé une oreille. Des actes de cruauté qui intriguent les éleveurs et les enquêteurs, sans que ces derniers ne sachent toutefois s’il s’agit du fait d’un individu isolé ou d’une bande organisée.

« Ce qui s’est passé avec notre âne est malheureusement un effet de mode qui traverse toute la France », observe M. Crampon.

« Cela fait trop longtemps que des faits atroces de ce type se produisent. Il y a quelques jours, le 6 juin, à quelques kilomètres de Dieppe, c’était au tour d’une jument de subir ce sort atroce. Mais à ma connaissance, c’est la première fois qu’ils s’en prennent à un âne », ajoute-t-il.

Un appel à témoins lancé sur Facebook

Il a déposé plainte auprès de la gendarmerie. Saisis de l’enquête, les militaires de la brigade de Gournay-en-Bray sont entrés en contact avec leurs homologues des départements où des actes similaires ont été commis.

Les gendarmes normands ne disposent néanmoins que de peu d’indices, l’état de  décomposition du cadavre de Scipion n’ayant pas permis de procéder à une autopsie. Isolée et difficile d’accès, les parcelles où l’âne a été retrouvé mort sont peu fréquentées et la gendarmerie ne connaît pas l’heure exacte à laquelle l’équidé a été tué.

Le 19 juin, La Vallée des ânes a publié un billet sur sa page Facebook pour demander à celles et ceux qui pourraient disposer d’informations de les prévenir ou de s’adresser directement à la gendarmerie de Gournay-en-Bray au 02.35.90.00.17.

Et M. Crampon de se demander « si ces massacres ne seraient pas un genre de challenge auquel s’adonneraient de tristes individus via Internet. Sinon, comment expliquer l’oreille coupée ? ».

 

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