À Saint-Soupplets (Seine-et-Marne), les employés du Garage DLS Import se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, le 23 avril dernier. Leur patron, Sébastien Di Luzio, a disparu du jour au lendemain, emportant avec lui l’argent de la société.
Quelle ne fut pas la surprise des huit salariés du Garage DLS Import basé à Saint-Soupplets de constater, le 23 avril dernier, que leur patron avait disparu. Il s’était volatilisé dans la nuit du 22 au 23 avril, emportant avec lui l’argent de la société et laissant ses huit salariés dans une situation inextricable, rapporte le journal La Marne.
Des salariés qui ne peuvent ni démissionner, ni s’inscrire à Pôle emploi
À partir du 23 avril, le patron du garage (spécialisé dans l’homologation de véhicules étrangers), est devenu injoignable. Ayant supprimé la page Facebook de la société, mais aussi la boîte mails, il avait également bloqué les comptes de l’entreprise, ne laissant plus aucune possibilité aux salariés pour acheter d’éventuelles pièces pour les véhicules. De surcroît, les salaires du mois d’avril des huit employés ne leur ont pas été versés. Ces derniers se sont retrouvés totalement bloqués, sans pouvoir ni démissionner, ni s’inscrire à Pôle emploi.
De leur côté, les clients sont venus récupérer leurs véhicules quelques jours après le départ du patron. Au total, 97 véhicules étaient en cours d’homologation, selon les salariés. De plus, 70 clients auraient même payé une avance à DLS Import. L’hebdomadaire indique que les clients ont été avertis le 1er mai par Sébastien Di Luzio, via un courriel stipulant que les homologations avaient pris du retard. « Nous devions reprendre des éléments mécaniques importants sans [les] avoir à notre disposition », précisait notamment le mail.
« Il n’y a pas eu de détournement d’argent »
Presque 100 plaintes ont été déposées envers DLS Import. Les clients mécontents estiment avoir été victimes d’une arnaque. La gendarmerie de Saint-Soupplets a ouvert une enquête, le 27 avril dernier. Elle a par ailleurs procédé à une perquisition dans le garage.
Sébastien Di Luzio a quant à lui été contacté. Il a récusé les accusations dont il a fait l’objet de la part de ses salariés et de ses clients. Remettant en cause le travail de ses employés, il a expliqué que cela avait entraîné un retard sur les commandes. « Il n’y a pas eu de détournement d’argent », a-t-il affirmé, ajoutant : « Je suis parti car j’ai reçu des menaces. » Certains salariés ont depuis touché 750 euros de salaire. « Malheureusement la boîte a fait faillite, j’ai fait au mieux », s’est-il justifié.
La société n’a pas encore déposé le bilan
Dans son mail, Sébastien Di Luzio avait également indiqué à ses clients qu’il était « dans l’obligation légale aujourd’hui de déposer le bilan en cessation de paiements et très probablement de voir le Tribunal ouvrir une procédure de liquidation judiciaire ». Des propos démentis par le tribunal de commerce de Meaux, qui a affirmé qu’aucun bilan n’avait été déposé par cette société.
Les salariés de ce garage tentent d’ouvrir une procédure judiciaire en vue d’un possible redressement, précise encore La Marne. Cette démarche permettrait aux salariés de s’inscrire à Pôle emploi et de rechercher un nouveau travail. En attendant, ils ont monté un groupe de soutien sur Facebook pour dénoncer les faits.
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