Afin de récupérer son bien squatté par une jeune femme, un propriétaire a décidé de l’intimider en dépêchant quelques gros bras sur les lieux.
Les faits se sont déroulés à Bondy, une commune de 53 000 habitants située à quelques kilomètres au nord-est de Paris.
Début novembre, le propriétaire d’une maison sise 23, rue Pauline Roger reçoit un appel de voisins particulièrement vigilants. Ces derniers lui indiquent que la bâtisse pourrait faire l’objet d’un squat.
Alarmé, le propriétaire des lieux se rend aussitôt sur place afin d’en avoir le cœur net. Il constate que les serrures ont été changées, prévient la police et porte plainte pour violation de domicile.
« L’occupante nous a montré un bail », raconte une source judiciaire dans les colonnes du Parisien. « Il est déjà arrivé que des escrocs repèrent un pavillon vide, changent les serrures et fassent signer un faux bail », ajoute la source du quotidien francilien.
Si le propriétaire de la maison bondynoise commence d’abord par se renseigner sur les démarches légales pour expulser la squatteuse, il décide finalement d’opter pour une solution plus expéditive.
« Un ami nous a dit que ce sont des procédures qui durent des années », confie son fils. Dans la soirée du vendredi 6 novembre, le propriétaire de la maison dépêche plusieurs hommes cagoulés sur place afin de faire déguerpir l’intruse.
« Je les ai vus soulever la Clio de la femme pour la déplacer. Elle est montée dedans avec son enfant et elle est partie », a déclaré un voisin ayant assisté à la scène aux journalistes du Parisien.
« Mon père a travaillé toute sa vie pour construire cette maison »
Le propriétaire du pavillon et son fils récupèrent ensuite les nouvelles clés que la squatteuse avait fait fabriquer. Peu de temps après, la jeune femme se présente devant la bâtisse avec un hématome au visage, accusant le propriétaire et son fils de l’avoir molestée.
« C’est faux. Quand je l’ai croisée, elle n’avait pas de trace de coups. En revanche, elle était amochée quand elle est revenue », assure le fils du propriétaire des lieux.
« Mon père a travaillé toute sa vie pour construire cette maison. Ce sera une assurance pour leur retraite. Nous voulons la récupérer », ajoute-t-il.
La jeune femme a déposé plainte et le propriétaire de la maison et son fils ont été placés en garde à vue pour violences aggravées et pour vol.
Entendue par les forces de l’ordre, la jeune femme exhibe le bail qu’elle a signé avant d’occuper le pavillon et explique avoir payé la caution en liquide ainsi que la somme de 1000 euros pour un mois de loyer. Le bail en question s’avère toutefois être un faux.
La garde à vue du propriétaire de la maison et de son fils sera finalement levée dans la soirée du dimanche 8 novembre, tandis que la jeune femme n’a plus donné signe de vue.
Le propriétaire du pavillon a reçu le soutien de ses voisins, qui ont prévenu le maire de Bondy ainsi que le député de la 9e circonscription de la Seine-Saint-Denis.
« Ce genre de chose peut arriver à n’importe qui. Vous vous absentez un weekend, et vous vous retrouvez avec des gens dans votre maison », conclut un riverain.
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