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Seine-Saint-Denis : les musulmans de Gagny exigent que la mairie leur fournisse un terrain pour construire une mosquée

juin 25, 2019 10:33, Last Updated: juillet 12, 2019 14:26
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Le 22 juin, entre 250 et 500 musulmans ont défilé à Gagny pour réclamer que la mairie leur fournisse une parcelle où construire une mosquée.

« Il est temps de sortir de la cave ! On ne demande pas la charité… juste la dignité ! », pouvait-on entendre dans les rues de Gagny samedi dernier. Un slogan scandé par plusieurs dizaines de fidèles musulmans réunis à l’appel de Karim Ben-Yedder, président de l’union des associations musulmanes de Gagny (UAMG). Celui-ci demande que la municipalité fournisse un terrain susceptible d’accueillir une mosquée.

« C’est une situation qui dure depuis des décennies à Gagny : nous n’avons pas encore de mosquée, la ville bloque notre recherche de terrain ! Et elle ne met pas de salle adaptée à disposition en attendant », a affirmé M. Ben-Yedder aux journalistes du Parisien.

Au mois de mai, à la suite d’une procédure engagée par le bailleur 3F, la justice avait exigé la fermeture d’une salle de prière installée depuis 1986 dans un immeuble de l’allée des Épinettes.

« 1450 soutiens, dont 900 susceptibles de voter l’an prochain »

À en croire le responsable de l’UAMG, près de 2500 musulmans gabiniens souffriraient ainsi de ce qu’il considère comme des « conditions indignes d’exercice de leur culte ». Le 6 juin dernier, environ 2000 musulmans s’étaient entassés dans une salle attenante à un gymnase de la municipalité, dont plusieurs à l’extérieur de celle-ci, pour prier et fêter la fin du ramadan.

Selon Karim Ben-Yedder, le maire de Gagny aurait promis une « solution rapide » aux musulmans de la ville. « On avait même suspendu notre projet de manifestation… Mais rien n’est venu ! Alors nous voilà, dans la rue », ajoute-t-il. Une grogne qui prend de l’ampleur à l’approche des élections municipales de 2020. « Via une sorte de pétition, les mécontents ont déjà ‘engrangé’ 1450 soutiens, dont 900 susceptibles de voter l’an prochain », souligne Le Parisien.

« C’est le Code de l’urbanisme qui décide »

Mais pour le maire (LR) Michel Teulet, qui rappelle « son attachement à la loi de 1905, sur la séparation des églises et de l’État », il n’est pas question d’accéder aux demandes de l’UAMG.

« Je n’ai pas à intervenir, en fournissant un terrain, à quelque culte que ce soit ! Il y a cinquante ans, les catholiques des Hauts-de-Gagny ont acheté eux-mêmes un terrain et construit leur église, idem pour les réfugiés russes en 1920, avec leur église orthodoxe », explique l’édile.

« Je n’ai pas mon mot à dire. C’est le Code de l’urbanisme qui décide : quand l’UAMG aura déposé un permis, il sera instruit dans les règles », conclut Michel Teulet.

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