Un homme a été abattu mercredi matin à Aubervilliers par la police municipale après l’agression au tournevis d’un agent de propreté et d’un policier. Le policier municipal qui a fait usage de son arme est en garde à vue.
Au cours de cette agression survenue vers 07h30 du matin, un agent de voirie et un policier ont été blessés mais leur pronostic vital n’est pas engagé.
L’agresseur, âgé de 47 ans, a porté cinq coups de tournevis à l’agent de voirie avant de prendre la fuite, selon un communiqué du parquet de Bobigny. Un véhicule de police a été envoyé sur place et «deux policiers sont partis à sa recherche. Le troisième policier est resté dans la voiture pour patrouiller. L’auteur a surgi avec un tournevis à la main et tenté de lui porter des coups à travers la fenêtre», le blessant au niveau du bras, est-il précisé. L’assaillant a été ensuite tué par un policier municipal parti patrouiller.
Les faits sont intervenus lors d’une opération « Grande Lessive » organisée chaque mois par l’intercommunalité Plaine Commune, dont fait partie Aubervilliers, pour procéder à un grand nettoyage des rues en enlevant les véhicules.
« La police municipale est systématiquement présente »
« Nous condamnons fermement cet acte de violence inacceptable qui a conduit à cette agression dramatique. Toute agression contre ceux qui s’occupent de notre ville est intolérable », a réagi auprès de l’AFP la maire UDI de la ville, Karine Franclet. « Ce policier a agi légitimement pour protéger un agent du service de propreté de notre unité territoriale qui était en danger de mort, dit-elle. Il s’agit bien sûr d’un drame. Ce n’est pas anodin qu’un de nos policiers fasse usage de son arme. Mais ils sont formés en conséquence et bénéficient de l’accréditation préfectorale » a-t-elle également déclaré, selon le Parisien. Lors de l’opération mensuelle de grand nettoyage de la voirie, « la police municipale est systématiquement présente » explique-t-elle. Car « il y a en effet beaucoup de mécanique sauvage sur ce secteur et nous procédons à des mises en fourrière de véhicules qui peuvent donner lieu à des heurts ».
Deux enquêtes ont été ouvertes : l’une concernant le policier qui a utilisé son arme et placé en garde à vue, l’autre porte sur l’agression de l’agent de Plaine Commune et du policier blessé.
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