Une adjointe au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été violemment frappée mercredi soir dans la rue après avoir été suivie par plusieurs personnes, a appris jeudi l’AFP de sources policières et auprès de la municipalité.
Vers 21h30 mercredi soir, l’adjointe du maire socialiste Mathieu Hanotin sortait d’une réunion de travail lorsqu’elle s’est sentie suivie dans la rue. Rattrapée, elle a subi une balayette avant d’être frappée à coups de pieds dans la tête et au corps. Ses agresseurs ont pris la fuite.
D’après une information du Figaro, l’adjointe au maire aurait été suivie par deux individus, de type nord-africain. Après l’agression, l’élue aurait trouvé refuge « chez une autre élue de la ville de Saint-Denis ».
Si le motif de l’agression n’est « pas clairement établi » en l’état, selon une source policière, les investigations doivent déterminer si la victime a été ciblée en raison de son statut d’élue, une circonstance aggravante en droit pénal. « Plusieurs éléments semblent indiquer cette possibilité mais l’enquête en cours doit le confirmer », a déclaré à l’AFP la mairie de Saint-Denis, précisant que l’adjointe « n’a pas de fracture ou de blessure excessivement grave ».
Les violences contre les élus sont un sujet sensible, qui a pris de l’ampleur ces derniers mois. L’opinion publique a été marquée par l’incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et l’attaque à la voiture-bélier qui a visé celui de son confrère de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) lors des émeutes de l’été.
Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023 après une hausse de 32% l’an dernier.
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