Jeudi dernier, une enseignante du collège Elsa Triolet, à Saint-Denis, a été agressée dans sa salle de classe par un jeune extérieur à l’établissement scolaire.
Le 11 avril, vers 15 heures, une enseignante qui donnait un cours à des enfants en classe de 4e a été la cible d’une attaque menée par un jeune qui se trouvait à l’extérieur de l’établissement.
Alors qu’elle enseigne dans une salle de classe située au rez-de-chaussée du collège, la victime aperçoit trois jeunes d’une quinzaine d’années qui s’adressent à ses élèves rapporte Franceinter.
Les voyous lancent un pavé en direction de la classe et insultent son professeur avant que l’un d’entre eux n’escalade le grillage qui les sépare de l’établissement scolaire et fasse irruption dans la classe.
« Il a crié : ‘C’est un attentat’, il m’a insultée et a pointé un pistolet à billes sur moi. Il a tiré trois fois en direction de mon visage », a déclaré l’enseignante aux journalistes de Franceinter.
« J’ai mis ma main et les billes ont atterri sur ma main. J’étais dans la sidération parce que je ne connaissais pas l’individu », a-t-elle ajouté.
Ancien élève du collège, l’agresseur a été interpellé peu après les faits, mais ses deux complices courent toujours.
Daniel Auverlot, recteur de l’académie de Créteil, condamne fermement l’agression dont a été victime l’enseignante du collège Elsa-Triolet à #SaintDenis et lui exprime tout son soutien. Remerciements aux services de police et aux équipes académiques intervenus très rapidement. pic.twitter.com/Ts4iCEYLbB
— Académie de Créteil (@AcCreteil) April 13, 2019
Des agressions qui se multiplient en Seine-Saint-Denis
Comme l’explique le tract distribué dans le collège par le personnel de l’établissement dès le lendemain de l’attaque, ces agressions sont désormais légion dans le département : « Ce n’est pas un événement ponctuel. Les violences c’est tout le temps. »
« Dans la seule journée d’hier, outre cette agression, un taser a été introduit dans l’établissement par un élève de 6e et il y a eu un départ de feu à la cantine », poursuit le communiqué.
Une ambiance délétère jugée intenable par le corps professoral, celui-ci ayant décidé de se mettre en grève le 12 avril pour témoigner son mécontentement et manifester son soutien à la victime.
« Le 12 mars dernier, un enseignant est agressé au collège Les Courtilles à Saint-Denis. Le même jour, un groupe d’élèves s’introduit dans le lycée Paul Eluard avec des battes et des marteaux. Il y a une semaine, c’est le collège Diderot d’Aubervilliers qui était en grève : une assistante et un professeur ont été violemment agressés », dénonce un collègue de l’enseignante agressée dans l’enceinte du collège Elsa Triolet.
Nous soutenons toute la communauté éducative du Collège Elsa Triolet et l’enseignante qui a été agressée en cette fin de semaine.
Toutes les mesures de protection et de sanction sont prises avec @AcCreteil
Le premier principe de la République et de son école est l’Etat de droit https://t.co/mxy0R9I9eY— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) April 13, 2019
Des violences auxquelles les professeurs d’Éducation physique et sportive (EPS) de l’établissement sont également sujets, affirmant essuyer insultes et jets de bouteille à chaque fois qu’ils emmènent leurs élèves faire de l’exercice dans des installations situées en dehors du collège.
Regrettant que l’établissement ne compte aujourd’hui « qu’un assistant d’éducation pour 89 élèves et deux CPE pour 578 élèves», le personnel du collège Elsa Triolet dénonce une « casse des services publics et une casse de l’enseignement prioritaire ». Il demande notamment des renforts afin de mieux encadrer les enfants.
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