Anthea Comellini, une jeune femme italienne de 30 ans, vient d’être recrutée parmi 23.000 candidats pour intégrer l’Agence spatiale européenne. Cette ingénieure, qui travaille au sein de l’agence cannoise de Thales Alenia Space, fait ainsi partie des onze réservistes sélectionnés.
Anthea Comellini est actuellement ingénieure recherche et développement de l’agence cannoise de Thales Alenia Space, l’entreprise française spécialisée dans l’aérospatiale. Elle a été sélectionnée par l’Agence spatiale européenne, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Une succession de tests, tous passés avec succès
Était-ce un bon présage, certainement que oui, car la sélection de l’Agence spatiale européenne a débuté le 31 mars 2021, jour de l’anniversaire d’Anthea Comellini. Dans un premier temps, sur les 23.000 candidats, 1400 ont été présélectionnés. Pour cela, la candidate a dû présenter une lettre de motivation, répondre à un questionnaire sur ses centres d’intérêt et fournir un certificat d’aptitude au vol. La jeune femme étant pilote privée, elle a pu présenter ce certificat sans problème.
Après quoi, les 1400 candidats ont été soumis à des tests psychométriques, de compréhension et de rapidité, comme par exemple « des solutions à des problèmes mathématiques ou des réponses en anglais », précisent nos confrères. À la suite de ces tests, l’étau s’est encore resserré pour ne garder que 400 candidats. L’Agence spatiale européenne a fait passer des épreuves psychologiques à ces derniers, afin de s’assurer qu’ils avaient une excellente capacité d’endurance.
« La partie la plus difficile a été l’attente entre chaque sélection et pas les tests en eux-mêmes »
La nouvelle présélection n’a retenu que 190 candidats, qui ont alors passé des tests médicaux tels que des tests à l’effort ou des mesures de densité osseuse. Le but de ces tests étant de vérifier si les futurs astronautes pourront supporter l’apesanteur, mais aussi pour voir leur résistance cardiaque.
Enfin, les 50 derniers candidats ont dû se présenter face à un jury qui en a choisi 26, ceux-ci étant ensuite passés devant le directeur général de l’Agence spatiale européenne. Au final, 5 astronautes titulaires et 11 réservistes ont été sélectionnés, Anthea Comellini faisant partie des réservistes. Pour elle, « la partie la plus difficile a été l’attente entre chaque sélection et pas les tests en eux-mêmes ».
« Aller sur la Lune est un rêve si grand que j’ai même peur de l’imaginer »
Actuellement, dans l’agence cannoise de Thales Alenia Space, Anthea Comellini travaille sur « les rendez-vous spatiaux », au cours desquels des engins spatiaux se rencontrent pour que soient effectués entre eux des opérations, telles que des réparations ou des récupérations de débris, opérations où l’homme est absent. « Ce que j’aime dans l’espace, c’est que cela est utile pour l’humanité et mon rêve est de pourvoir y contribuer », déclare l’astronaute de réserve. « Pendant des années, on a lancé sans penser à quoi faire à la fin de vie d’un satellite », déplore-t-elle, ajoutant que désormais, « il faut envisager des stratégies pour les satellites que l’on n’a pas encore envoyés dans l’espace pour qu’ils soient capables de revenir une fois que leur vie est terminée ».
La jeune astronaute a pris pour modèle l’ingénieure, pilote de chasse et astronaute italienne Samantha Cristoforetti. En 2009, cette pionnière a elle aussi travaillé pour l’Agence spatiale européenne, faisant partie des spationautes. Anthea Comellini confie encore que son rêve le plus fou est d’ « aller sur la Lune ». « Un rêve si grand que j’ai même peur de l’imaginer », conclut-elle auprès de France 3.
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