Selon les ministres britanniques, les voitures autopilotées seront mises en circulation dès 2026

Pour être autorisées à circuler sur les routes britanniques, les voitures sans conducteur doivent atteindre un niveau de sécurité au moins égal à celui des conducteurs humains prudents et compétents

Par Evgenia Filimianova
23 mai 2024 03:45 Mis à jour: 5 juin 2024 22:53

Les conducteurs britanniques pourraient partager la route avec des voitures autonomes dès 2026, alors que le débat sur la sécurité de cette nouvelle technologie se poursuit.

Le département des transports (DfT) a fait cette annonce après avoir reçu la Sanction royale lundi pour la Loi sur les véhicules automatisés.

En vertu de cette loi, les véhicules à pilotage automatique pourront être déployés sur les routes britanniques dès 2026, à la condition, pour les voitures, qu’elles atteignent un niveau de sécurité au moins égal à celui des conducteurs humains prudents et compétents.

Le ministre des transports, Mark Harper, a déclaré qu’il s’agissait d’un « moment clé » pour l’industrie britannique de la voiture autonome, qui pourrait « changer à jamais la façon dont nous nous déplaçons ».

« Bien que cela n’enlève pas aux gens la possibilité de choisir de conduire eux-mêmes, notre législation historique signifie que les véhicules autoconduits pourront être déployés sur les routes britanniques dès 2026, ce qui donnera un véritable coup de pouce à la fois à la sécurité et à notre économie », a déclaré M. Harper dans un communiqué.

Le gouvernement a salué la nouvelle loi comme renforçant la position de la Grande-Bretagne en tant que leader mondial dans les secteurs de la technologie de conduite autonome et de l’intelligence artificielle.

Le directeur général de la Society of Motor Manufacturers and Traders, Mike Hawes, l’a décrit comme un « moment décisif » pour l’innovation automobile et la sécurité routière.

« Les véhicules à conduite autonome vont révolutionner notre société, et cette nouvelle loi contribuera à transformer l’ambition en réalité, plaçant le Royaume-Uni aux côtés d’une poignée d’autres marchés mondiaux qui ont déjà mis en place leurs cadres réglementaires », selon un communiqué de Mike Hawes.

Une législation secondaire garantira un déploiement commercial « sûr et responsable » des voitures sans conducteur, a-t-il ajouté.

Préoccupations en matière de sécurité

Des inquiétudes concernant la sécurité des véhicules autoconduits ont été soulevées par des politiciens et des représentants de l’industrie au fur et à mesure que la loi faisait son chemin au Parlement, depuis son introduction en novembre 2023.

Le gouvernement a déclaré que le système d’approbation des voitures sans conducteur sera soutenu par des enquêteurs indépendants, tandis que les entreprises seront tenues d’assurer la sécurité de leurs véhicules conformément aux lois britanniques.

Pour la première fois, les assureurs, les développeurs de logiciels et les constructeurs automobiles peuvent assumer la responsabilité de la conduite du véhicule.

Le projet de loi établit une distinction entre les voitures autonomes qui effectuent un trajet complet automatiquement, et celles qui n’effectuent qu’une partie du trajet, en prévoyant la possibilité de redonner le contrôle à un conducteur humain dans certains contextes.

Des essais de voitures autonomes ont eu lieu à Londres et à Oxford. Les fondateurs des startups britanniques Wayve et Oxa, qui réalisent ces essais, ont salué la législation qui, selon eux, est « plus complète dans son champ d’application et plus claire dans ses exigences que dans n’importe quel autre pays ».

Le gouvernement a souligné la valeur économique du secteur des véhicules autonomes. Un revenu déclaré de 475 millions de livres sterling (558 millions d’euros) en investissements directs a été généré entre 2018 et 2022.

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