Les transcriptions des images d’une caméra corporelle de police montrent que George Floyd a dit aux officiers qui l’ont arrêté qu’il ne pouvait plus respirer avant qu’un officier lui demande d’arrêter de parler pour économiser son oxygène.
Floyd, un Afro-Américain, a été placé en garde à vue pour suspicion de contrefaçon le jour du Memorial Day à Minneapolis, dans le Minnesota.
Les transcriptions de deux des caméras corporelles portées par des officiers montrent que George Floyd a d’abord refusé de montrer ses mains aux officiers lorsqu’ils se sont approchés de son véhicule.
George Floyd a dit qu’il était nerveux parce qu’il avait été tiré par balle dans une situation similaire. Une femme qui se trouvait dans le véhicule de George Floyd, Shawanda Renee Hill, a expliqué à Thomas Lane, l’un des officiers, que George Floyd « a un problème, je vous le dis, avec la police ».
Alors que Thomas Lane et J. Alexander Keung, un autre officier, tentaient de mettre M. Floyd dans une voiture de police, ce dernier a résisté à son arrestation, selon les transcriptions. Il a déclaré à plusieurs reprises qu’il était claustrophobe et a demandé à la police de baisser les vitres s’il était placé à l’intérieur de la voiture, ce qu’ils ont dit qu’ils feraient.
George Floyd a finalement demandé à s’allonger sur le sol avant de commencer à dire qu’il ne pouvait plus respirer.
Lorsqu’il a été placé au sol, un troisième officier, Derek Chauvin, s’est agenouillé sur son cou pendant que Thomas Lane et J. Alexander Keung tenaient les parties inférieures de son corps.
George Floyd a dit aux officiers qu’il ne pouvait pas respirer 22 fois alors qu’ils le tenaient au sol.
« Maman, je t’aime », a-t-il dit à un moment donné. Il a également dit : « Tu vas me tuer. »
Thomas Lane a demandé à Derek Chauvin si les officiers devaient changer la position de M. Floyd, mais M. Chauvin a répondu qu’il fallait le laisser où il était.
Derek Chauvin a dit à M. Floyd, alors que celui-ci répétait sans cesse qu’il ne pouvait pas respirer : « Alors arrêtez de parler, arrêtez de crier. »
« Alors arrêtez de parler, arrêtez de crier », a-t-il répété. « Il faut beaucoup d’oxygène pour parler. »
Alors même que les témoins demandaient aux officiers de libérer George Floyd, et que ce dernier avait arrêté de parler, les officiers ont maintenu la pression. Thomas Lane s’est à nouveau demandé si la position devait être modifiée.
Les secouristes sont arrivés et ont placé George Floyd dans une ambulance. Il était au sol depuis sept minutes et 46 secondes (et non 8 minutes 46 secondes).
M. Floyd a été déclaré mort quelques heures plus tard.
Le médecin légiste local a déclaré que la mort de George Floyd était un homicide. Il a expliqué qu’il avait du fentanyl, un opioïde puissant, dans son système, et qu’il avait récemment consommé des méthamphétamines. Une autopsie indépendante commandée par la famille de M. Floyd a conclu qu’il était mort faute d’oxygène.
Derek Chauvin a été accusé de meurtre au second degré. Les trois autres officiers impliqués dans l’arrestation ont été accusés de complicité de meurtre.
Le début du procès est provisoirement fixé au 8 mars 2021.
Les transcriptions, ainsi que les images elles-mêmes, ont été présentées au tribunal par l’avocat de Thomas Lane, Earl Gray, qui demande le non-lieu de l’affaire contre son client, selon l’Associated Press.
Les autorités du Minnesota ont jusqu’à présent refusé de diffuser au public les images de la caméra corporelle. Le procureur général Keith Ellison, qui dirige l’affaire, n’a pas répondu à une demande de commentaires.
Les responsables du syndicat de la police ont déclaré le mois dernier qu’ils n’ont pas pu voir les images.
« Tout être humain qui regarde la vidéo sait très bien que les choses n’auraient pas dû se terminer ainsi », a déclaré Rich Walker père, directeur de la Fédération des officiers de police de Minneapolis. « Mais nous savons aussi que l’histoire ne s’arrête pas là. Ils affirment qu’il n’a jamais résisté au cours de son arrestation. Nous ne pouvons pas savoir s’il a résisté parce qu’aucune image ne nous est parvenue entre le moment où l’officier l’a arrêté et celui où il s’est retrouvé au sol. »
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