Au fil des ans, la science a réagi à l’astrologie en élaborant une série d’études permettant d’expliquer le lien entre le mois de naissance et le degré de vulnérabilité d’une personne à différents facteurs de santé.
Naturellement, le développement du bébé commence dans l’utérus, et les facteurs auxquels il est exposé jouent un rôle déterminant dans son développement. La nutrition maternelle, en particulier les carences nutritionnelles, peuvent grandement affecter la santé et l’immunité de l’enfant.
Les virus saisonniers peuvent également avoir une incidence sur le développement du fœtus. Ainsi, un bébé qui se développe pendant l’hiver peut être exposé à plus de difficultés de développement au début qu’un bébé qui se développe pendant l’été.
Une étude menée en 2015 par la Columbia University, la plus importante du genre à ce jour, a fourni une quantité considérable de statistiques pour appuyer l’hypothèse selon laquelle le mois de naissance aurait un impact réel sur la santé.
L’étude a comparé les dates de naissance et les antécédents médicaux de 1,7 million de patients sur un total de 1 688 maladies. Les dossiers des patients ont été recueillis auprès des hôpitaux New York-Presbyterian et Columbia University Medical Center (CUMC) et ont été datés entre 1985 et 2013.
Les chercheurs du CUMC ont découvert que 55 des 1 688 maladies étaient en corrélation avec la saison de naissance. La raison ? La période de l’année où un bébé naît dicte bon nombre des facteurs environnementaux auxquels il est exposé pendant sa gestation, sa naissance et son développement précoce.
Il est possible de vérifier la pertinence de ces résultats, ainsi que d’autres études, pour nos saisons de naissance individuelles en les décomposant.
Nés au printemps
Une étude de l’université de Californie de 2001 a utilisé des dossiers de patients autrichiens et danois. Ils ont découvert que les patients nés en mars, avril, mai et juin présentaient un risque plus élevé de maladie cardiaque. Ils ont également eu des durées de vie plus courtes.
Ceci a été reflété dans les résultats de l’étude du CUMC. Des chercheurs ont découvert que les personnes nées aux États-Unis en mars étaient exposées au risque le plus élevé de neuf variantes différentes de maladie cardiaque, notamment la fibrillation auriculaire, l’insuffisance cardiaque congestive et le trouble de la valvule mitrale.
Les liens avec les carences en vitamines résultant du développement dans l’utérus pendant les mois d’hiver tendent à être expliqués.
Nés en été
Ken Ong, de l’université de Cambridge, en Angleterre, a publié une étude dans la revue Heliyon. Ses collègues et lui ont examiné 450 000 enregistrements de naissance de UK Biobank (banque de données biologiques) datés entre 1946 et 1975 de personnes âgées de 40 à 69 ans.
« Les enfants nés en été étaient un peu plus lourds à la naissance, plus grands à l’âge adulte et avaient un peu plus tard la puberté par rapport à ceux nés en hiver », a expliqué Ken Ong.
Les chercheurs ont découvert que les bébés pesaient davantage à la naissance et que leur puberté était retardée. Cela a pour effet d’améliorer la santé des adultes.
L’Institut des études fiscales du Royaume-Uni a enrichi l’étude en affirmant que les enfants nés en août avaient 30 % de chances de plus que les enfants nés en septembre d’être étiquetés comme des élèves « à problèmes » par leurs enseignants. En tant que plus jeunes enfants de leur classe, ils ont du mal à suivre le rythme de leurs pairs.
Nés en automne
L’étude du CUMC a révélé que les personnes nées en automne étaient mieux protégées contre les maladies cardiovasculaires.
À l’inverse, leurs taux de vitamine D étaient plus bas et ceux d’hormone parathyroïdienne plus élevés en hiver, sans être dans l’excès. L’étude a relevé que les niveaux élevés d’hormone parathyroïdienne seraient en corrélation avec l’augmentation de l’insuffisance cardiaque chez les hommes âgés.
Les bébés nés environ quatre mois avant le « pic du virus de l’hiver », indique le journal américain de médecine des soins respiratoires et critiques, présentent un risque élevé de développer de l’asthme. Cependant, la même étude a expliqué que la prévention de l’infection virale hivernale au cours de la petite enfance pourrait prévenir la survenue de l’asthme.
Nés en hiver
Les données du CUMC suggèrent qu’environ 1 cas de troubles de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) sur 675 (à New York) pourraient être liés à la naissance en novembre. Ce résultat est en corrélation avec une étude suédoise, référencée dans le Journal de l’American Medical Informatics Association, montrant également les taux maximaux de TDAH survenant chez des bébés de novembre.
Selon les résultats de l’étude du CUMC, les bébés nés en hiver couraient également un risque plus élevé que leurs pairs de développer des problèmes neurologiques.
Étant donné que les bébés de décembre naissent au plus fort de la saison des rhumes et des grippes, l’American Journal of Medecine Care souligne également qu’ils pourraient être plus sujets à l’asthme et aux allergies. Le fait de contracter une infection hivernale au cours des quatre premiers mois de vie pourrait être particulièrement dangereux pour les bébés nés ce mois-là.
Avons-nous besoin de mesures préventives ?
« Le risque de maladie chroniques est en lien avec le mois de naissance », ont conclu les chercheurs du CUMC. « Les mécanismes de développement précoce dépendant des saisons peuvent jouer un rôle dans l’augmentation du risque de maladie au cours de la vie. »
Cependant, ont ajouté les auteurs de l’étude, il est important de ne pas s’inquiéter des corrélations entre le mois de naissance et le risque de maladie. Il existe des associations significatives, mais le « risque global de maladie », ont-ils affirmé, n’est « pas si terrible ».
« Le risque lié au mois de naissance est relativement mineur par rapport à des variables plus influentes telles que le régime alimentaire et l’exercice », a déclaré le Dr Nicholas Tatonetti, auteur principal de l’étude du CUMC, dans un entretien avec le site web d’informations The Huffington Post.
« L’aspect le plus excitant de notre recherche est qu’elle peut ouvrir de nouvelles opportunités de recherche sur les expositions environnementales exactes qui entraînent un risque accru de certaines maladies », a ajouté le Dr Tatonetti. « Une fois que nous connaîtrons ces mécanismes, nous pourrons peut-être formuler des recommandations en matière de style de vie et de régime. »
La prochaine étape pour les chercheurs consiste à étendre leurs études à d’autres régions et à intégrer d’autres facteurs environnementaux dans le monde, ce qui leur permettra d’extrapoler des données et de rendre ces résultats fascinants pertinents pour tous.
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