Selon un expert chinois, le virus qui a causé la pandémie actuelle devrait être appelé « virus du PCC », car il attire distinctement l’attention sur l’entité responsable de la propagation du virus.
« Ce n’est clairement pas à cause de la Chine ou du peuple chinois que nous faisons face à une pandémie mondiale », a dit Robert Spalding, ancien directeur principal de la stratégie au Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche et auteur de Stealth War: How China Took Over While America’s Elite Slept (guerre sournoise : comment la Chine a pris le pouvoir alors que l’élite américaine dormait), lors d’un entretien accordé à Epoch Times.
« C’est à cause du Parti communiste chinois (PCC). »
Epoch Times qualifie également le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de virus du Parti communiste chinois, car la dissimulation et la mauvaise gestion du PCC ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
Selon M. Spalding, il est important de faire la distinction entre le régime chinois et le peuple chinois, et de souligner le fait que « le culte du secret et le contrôle du régime sont la raison pour laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés à une pandémie qui a causé des billions de dollars de destruction économique dans le monde entier ».
Récemment, le président américain Donald Trump et des responsables de l’administration ont été critiqués pour avoir qualifié le virus de « virus chinois » ou de « virus de Wuhan », en référence à la ville chinoise centrale où l’épidémie a débuté en décembre dernier. Le régime chinois et certains politiciens américains ont critiqué le choix des mots, affirmant qu’il était raciste et stigmatisait le peuple chinois et Wuhan.
« Ce n’est pas du tout raciste, pas du tout. La raison est qu’il (le virus) vient de la Chine. Je veux être précis », a dit M. Trump lors d’une conférence de presse le 18 mars.
« La meilleure façon d’éviter de telles accusations est de le désigner comme le virus du PCC », a dit M. Spalding.
Il a ajouté que, pendant des décennies, le régime chinois a insisté sur l’idée que « toute critique du régime est une critique de la Chine et des Chinois », afin d’éveiller le nationalisme parmi les citoyens chinois et de s’isoler des critiques venant de l’extérieur.
Dans ce cas-ci, le régime veut s’assurer que toute critique concernant la mauvaise gestion initiale de l’épidémie par le PCC « soit mise sur le dos des Chinois, afin qu’il puisse dire que les Américains détestent vraiment la Chine et les Chinois ou que tout cela n’est que du racisme », a dit M. Spalding.
De même, l’éditorial d’Epoch Times a souligné que le nom de « virus du PCC » est nécessaire pour distinguer les victimes des agresseurs.
« Les habitants de Wuhan et de la Chine sont victimes de l’arrogance et de l’incompétence du PCC, qui s’expriment dans cette pandémie virale», peut-on lire dans l’éditorial.
Josh Rogin, un chroniqueur sur la sécurité nationale pour le Washington Post, a présenté un cas similaire dans un éditorial du 19 mars intitulé : « Don’t Blame ‘China’ for the coronavirus—blame the Chinese Communist Party » (Ne blâmez pas la Chine pour le coronavirus – blâmez le Parti communiste chinois).
« Notre problème n’est pas avec les Chinois. Notre problème est avec le PCC – sa répression interne, son agression externe et son influence malveillante sur les sociétés libres et ouvertes », a écrit M. Rogin.
Mark Hemingway, le rédacteur en chef de RealClearPolitics, a également suggéré le changement de nom dans un commentaire du 20 mars.
Contrer la propagande du PCC
Depuis la propagation mondiale du virus du PCC, le régime chinois a déployé une campagne de propagande mondiale agressive pour détourner l’attention du fait qu’il avait initialement cherché à dissimuler l’épidémie. Il a tenté de modifier son discours en suggérant que le virus pourrait provenir de l’étranger, notamment des États-Unis, le PCC ose même se présenter comme un leader dans les efforts mondiaux pour contenir la pandémie.
M. Spalding a dit que le gouvernement américain et l’Occident doivent activement contrer une telle propagande en la réfutant et en la dénonçant dans les 24 à 48 heures. C’est, a-t-il noté, la politique que les autorités taïwanaises ont adoptée pour lutter contre la désinformation du régime chinois avant son élection présidentielle en janvier.
« S’il n’y a pas de réponse de l’autre côté, alors il[le PCC] peut contrôler le récit », a-t-il dit.
Il est donc important que les États-Unis ainsi que les pays européens « se manifestent très rapidement et très durement pour dénoncer ce genre de rhétorique », a dit M. Spalding.
Il a ajouté que les médias occidentaux devraient également se familiariser avec la vraie nature du PCC pour éviter de répéter involontairement sa propagande.
« Ils doivent s’informer davantage sur ce qu’est le Parti communiste et sur la façon dont ils s’y prennent pour agir », a-t-il dit.
Il a cité un exemple récent des commentaires de Cui Tiankai, l’ambassadeur de Chine aux États-Unis, s’opposant à la promotion de théories de conspiration selon lesquelles le virus du PCC provenait des États-Unis.
La déclaration de M. Cui – qui contredit les récentes affirmations du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, selon lesquelles le virus avait été amené à Wuhan par l’armée américaine – a donné lieu à un rapport médiatique de Bloomberg stipulant que les divergences d’opinions soulignaient une « division interne à Pékin » sur la manière de gérer les relations avec le Président Trump.
M. Spalding a dit que les médias ne comprennent pas qu’« aucun politicien chinois, aucun ambassadeur chinois, aucun fonctionnaire chinois qui est sous le Parti communiste chinois ne dira autre chose que ce que le Parti les oblige à dire ».
« Ils ne se rendent pas compte que cela fait partie de leur campagne de propagande », a-t-il dit, ajoutant qu’« avoir deux messages est en fait dans le but de détourner l’attention des gens du fait qu’il s’agit d’une tentative délibérée du Parti communiste chinois de présenter les États-Unis comme responsables du coronavirus ».
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