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Selon une ONG, la pollution sonore sous-marine serait à l’origine de la présence de cétacés dans la Seine

août 24, 2022 18:49, Last Updated: août 24, 2022 18:49
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Pourquoi une orque et un béluga se sont retrouvés dans la Seine, bien loin de leur milieu habituel, et en sont finalement morts ? L’association Sea Sheperd France s’est interrogée sur ces deux accidents, qui se sont produits à quelques mois d’intervalle. L’ONG de défense des océans pense que ces mammifères sont victimes de pollutions sonores marines. Noé Swynghedauw, chargé de campagne conservation marine à l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), a également expliqué comment ces bruits « viennent troubler l’écosystème ».

Ces animaux marins qui s’égarent dans la Seine, comme l’orque et le béluga, seraient-ils victimes de désorientation, en raison des bruits produits par l’activité humaine ? Pour Lamya Essemlali, présidente de Sea Sheperd France, cela ne fait aucun doute. Lamya Essemlali pointe notamment du doigt le port du Havre, dont le trafic marin est particulièrement dense, notamment en raison de « la construction d’un parc éolien au large de Courseulles-sur-Mer », explique-t-elle à France 3 Normandie, déplorant que « ces chantiers sont extrêmement bruyants ».

« Ce sont des bruits générés par l’activité humaine, qui viennent troubler l’écosystème »

« Les cétacés ont un sonar pour se déplacer et communiquer les uns avec les autres. C’est un élément essentiel à leur survie », signale la présidente de Sea Sheperd France. « Or, la pollution sonore les désoriente et dans le pire des cas, ça peut leur créer des lésions, des hémorragies internes », se désole-t-elle.

L’IFAW est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement. Noé Swynghedauw, chargé de campagne conservation marine au sein de l’IFAW, souligne quant à lui que « ce sont des bruits générés par l’activité humaine, qui viennent troubler l’écosystème ». « Il a été prouvé que même des algues sont impactées par ce type de pollution », poursuit-il.

Il mentionne qu’ « à chaque heure de la journée, des navires naviguent », par conséquent ces « bruits ambiants » ne s’arrêtent jamais et constituent une réelle nuisance sonore pour la vie sous-marine. Celle-ci est d’autant plus importante qu’en 50 ans, ce bruit provenant du trafic humain, qui est à basse fréquence, a été multiplié par 32, selon une étude publiée dans la revue scientifique Science. En revanche, sur les chantiers de construction de parcs éoliens, les bruits sont quant à eux « forts et très intenses, notamment le forage », et cela « a un effet très négatif sur les animaux exposés », signale encore Noé Swynghedauw.

« Cela réduit leur capacité à percevoir le monde qui les entoure »

Quoi qu’il en soit, toutes ces perturbations sonores pourraient entraîner chez les animaux marins une réduction de « leur capacité à percevoir le monde qui les entoure, à trouver des proies et à éviter les prédateurs », et par conséquent, cela pourrait provoquer chez eux des blessures, voire leur mort, stipule l’IFAW.

Pour éviter ces drames, Noé Swynghedauw suggère de « changer les moteurs des navires pour des moteurs moins puissants ». Une autre solution serait de réduire la vitesse des navires, car « il a été prouvé qu’il existe un lien entre de corrélation très forte entre la vitesse et le bruit généré par les navires », précise encore le chargé de campagne conservation marine à l’IFAW.

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