La Corée du Sud a averti jeudi qu’elle prendrait les « mesures nécessaires » si Pyongyang continuait à utiliser sans autorisation un complexe industriel conjoint au Nord, autrefois considéré comme un symbole de réconciliation.
« La Corée du Nord doit cesser immédiatement. Si la Corée du Nord ne répond pas à notre demande, nous prendrons les mesures nécessaires en partant du principe qu’elle a admis avoir exploité le complexe sans autorisation », a déclaré Séoul dans un avis. Les mesures qui pourraient être mises en œuvre n’ont pas été précisées. Plus de 50.000 ouvriers nord-coréens travaillaient autrefois dans le complexe industriel de Kaesong, fabriquant des produits allant des montres aux vêtements pour quelque 125 entreprises sud-coréennes qui fournissaient le financement et l’équipement.
Un avis refusé par Pyongyang
En 2016, Séoul s’est retiré du projet – lancé à la suite du sommet intercoréen de 2000 – en réponse à un essai nucléaire et à des tirs de missiles du Nord, affirmant que les bénéfices de Kaesong contribuaient à financer les provocations. Mais Pyongyang a continué à utiliser les installations et les biens appartenant à la Corée du Sud sans autorisation, a pointé jeudi le ministère sud-coréen de l’Unification. Le bureau de liaison de la Corée du Sud a envoyé jeudi un avis demandant l’arrêt des activités dans le complexe industriel, mais la Corée du Nord a refusé de l’accepter, selon Séoul.
Cette annonce est intervenue un jour après que le journal nord-coréen Rodong Sinmun a publié une série de photographies montrant ce qui semble être un bus sud-coréen circulant à Pyongyang. Le bus aurait servi à transporter les employés nord-coréens du complexe de Kaesong avant sa fermeture, a indiqué le ministère. Lorsqu’elle était ouverte, la zone d’activités constituait pratiquement la dernière forme de coopération économique entre les deux Corées, fournissant de précieuses devises au Nord appauvri, ainsi qu’une main-d’œuvre bon marché et des allègements fiscaux aux entreprises concernées.
La Corée du Nord a redoublé d’efforts en matière de développement militaire et nucléaire depuis l’échec du sommet de Hanoi de 2019 entre son dirigeant Kim Jong Un et le président américain de l’époque, Donald Trump. En mars, elle a testé ce que les médias d’État ont décrit comme un « drone d’attaque nucléaire sous-marin », et a procédé au lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM). Depuis le début de l’année 2022, les autorités de Séoul et de Washington mettent en garde contre un septième essai nucléaire nord-coréen.
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