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Sergio Mendes, légende de la musique brésilienne, est décédé à l’âge de 83 ans

septembre 7, 2024 9:30, Last Updated: septembre 7, 2024 9:35
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Le pianiste Sergio Mendes, légende de la musique brésilienne qui a popularisé la bossa nova à travers le monde, est décédé à l’âge de 83 ans à Los Angeles, a annoncé vendredi sa famille, suscitant une vague d’hommages.

Sergio Mendes « est mort paisiblement » jeudi à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme et de ses enfants, a expliqué sa famille dans un communiqué. « Ces derniers mois, sa santé avait été affectée par les effets d’un Covid prolongé », a-t-elle ajouté.

Mendes a enregistré plus de 35 albums et tourné avec de grands artistes américains tels que Frank Sinatra. En 1966, il avait connu un succès international avec son album Sergio Mendes & Brasil 66 et le célèbre Mas Que Nada, adaptation d’une chanson de l’artiste brésilien Jorge Ben. Et en 1993, il avait remporté le Grammy Award du meilleur album de musique du monde pour Brasileiro, sur lequel figurent plusieurs morceaux du chanteur et percussionniste brésilien Carlinhos Brown.

« Repose en paix, cher génie », a écrit sur Instagram Milton Nascimento, icône de la musique populaire brésilienne et l’une des premières célébrités à réagir à la mort de Mendes, saluant des « nombreuses années d’amitié, de collaborations et de musique ».

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« En ce moment de tristesse, mes pensées vont à la famille, les amis et les fans de Sergio Mendes », a réagi de son côté le Président brésilien Luiz Inacio Lula de Silva, selon qui il était « l’un des plus grands représentants et promoteurs de la musique et culture brésiliennes à travers le monde ».

Le compositeur brésilien et ex-ministre de la Culture, Gilberto Gil, a rendu hommage sur Instagram à « une icône de la musique brésilienne », tandis que le chanteur des Black Eyed Peas, le rappeur Will.i.am, publiait une photo de lui et Mendes accompagnée du texte « Une amitié éternelle ». Le groupe américain avait remixé sa chanson Mas Que Nada en 2006.

Lancé sur la scène brésilienne au début des années 1960, à l’apogée de la vague bossa nova, Sergio Mendes accède rapidement à la célébrité. Ses talents de pianiste et de compositeur d’arrangements suscitent l’intérêt d’Antonio Carlos Jobim.

Un filon inépuisable d’une musique captivante

Sa maîtrise du jazz impressionne et le saxophoniste américain Cannonball Adderley choisit son groupe, « Sexteto Rio », pour enregistrer l’album Cannonball’s Bossa Nova en 1963. Tout au long de sa carrière, Mendes n’a cessé d’exploiter le filon inépuisable d’une musique captivante, dans laquelle il mêlait habilement la cadence de la samba, le groove du jazz, les subtiles harmonies vocales de la bossa nova et le raffinement de la pop californienne.

Mais derrière le célèbre musicien et l’aspect commercial de ses chansons, parfois à la limite de l’« easy listening », se cache un artiste doté d’une grande spontanéité. « Je suis très curieux, j’aime apprendre », confiait Sergio Mendes lors d’un entretien avec l’AFP à Paris en 2014.

« Les racines de ma musique sont brésiliennes. Au Brésil, nous avons une belle diversité culturelle et musicale, entre la musique de Bahia, de Rio de Janeiro, la musique classique, les rythmes d’Afrique », rappelait celui qui avait été été nommé aux Oscars en 2012 dans la catégorie Meilleure chanson originale pour Real in Rio, musique du film d’animation Rio.

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