ROUBAIX – Après quatre représentations au bord du Lac Léman à Genève, Shen Yun, la célèbre compagnie de danse et de musique classique chinoise, a posé ses bagages dans la ville de Roubaix, ancienne capitale du textile en France. En témoignent encore les nombreux monuments, anciennes manufactures ou usines textiles, reconverties en musées ou en salles culturelles.
C’est sous un tonnerre d’applaudissements que la compagnie a effectué sa première représentation au théâtre du Colisée mardi 1er mars à Roubaix. « Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors », ces magnifiques paroles bien connues du chanteur Enrico Macias prennent une fois de plus tout leur sens, en constatant l’accueil triomphal fait à la plus grande compagnie de danse et de musique classique chinoise.
Parmi le public chaleureux et enthousiaste, se trouvait le directeur d’Art Up, la foire d’art contemporain de Lille, capitale du Nord située à seulement quelque 20 minutes de Roubaix.
Didier Vesse est un ancien galeriste et un spécialiste de la question artistique. Pour lui, voir Shen Yun est l’occasion de nous inviter au voyage, faisant subtilement référence au célèbre poème de Baudelaire. « Tout n’est qu’ordre et beauté, raffinement, subtilité, grâce et volupté ! C’est vraiment comme cela que je l’ai ressenti ! » s’exclame-t-il, se déclarant en ressortir « détendu ».
Le spectacle est simplement « magnifique », avec « un très bon rythme » s’accompagnant de « beaucoup de douceur ».
Des quelque 20 tableaux présentés tout au long du spectacle, c’est la danse « Les Mouchoirs » qui aura eu sa préférence : au son de l’orchestre symphonique de Shen Yun, les danseuses, représentant un groupe de jeunes villageoises lors d’une célébration, évoluent avec des mouchoirs qu’elles font habilement virevolter, tourner, et même lancer dans les airs, telles des assiettes chinoises.
Autre tableau, autre histoire plébiscitée par Didier Vesse : celle retraçant l’histoire des « Poètes du pavillon des orchidées », lesquels seront à l’origine d’une des meilleures œuvres de la calligraphie chinoise. Les plumes des érudits sont ainsi représentées par le biais d’éventails que les danseurs manient avec finesse et virilité.
La magie du fond de scène numérique animée nous emmène dans une autre dynastie, là encore, fort apprécié de Monsieur Vesse, celle des Sui (581-618), avec « Les Manches de la dynastie Sui ». Des jeunes femmes portent des robes aux manches longues et aériennes qu’elles font gracieusement ondoyer autour d’elles, hommage respectueux au divin.
Ces tableaux permettent ainsi de mieux appréhender la richesse de cette culture dont l’histoire s’étendait sur plus de 5000 ans, brutalement stoppée lors de la révolution culturelle et l’arrivée du Parti communiste chinois. Cela, Didier Vesse le souligne, précisant ainsi : « C’est une civilisation ancienne qui est agressée par le monde moderne et cela pose de réelles questions sur ce que l’homme fait de l’Histoire et de sa propre histoire. »
Pour lui, le spectacle est donc « un moment magique » qu’il ne faut pas « louper », « il faut y aller et y amener des amis, c’est très important ! »
Propos recueillis par David Vives
Shen Yun est à au Colisée de Roubaix pour une seconde représentation ce mercredi 2 mars. Après une halte à Birmingham au Royaume-Uni les 5 et 6 mars, Shen Yun reviendra en France, dans le Sud cette fois, à Aix-en-Provence, les 9 et 10 mars prochains. La tournée européenne sera aussi clôturée en France, avec le Palais des Congrès de Paris, les 15 et 16 avril 2016.
Shen Yun Performings Arts, basé à New York, a quatre compagnies itinérantes qui se produisent simultanément autour du monde.
Epoch Times considère Shen Yun Performing Arts comme l’événement culturel le plus important de notre temps. Epoch Times couvre les réactions du public depuis la création de Shen Yun en 2006.
Pour en savoir plus : www.shenyunperformingarts.org