SHEN YUN PERFORMING ARTS

Shen Yun : une mission « vitale »

mai 4, 2016 13:11, Last Updated: mai 5, 2016 10:12
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QUÉBEC – Après une journée de travail et une heure 30 de route à travers les caps de Charlevoix, dans la brume, puis dans les travaux, Sandrine Thibout est arrivée stressée au Grand Théâtre de Québec ce 3 mai 2016. Deux heures et demie plus tard et un spectacle de la compagnie de danse classique chinoise Shen Yun Performing Arts, tout son stress s’était envolé : « Je ne me suis pas ennuyée une minute : j’étais comme une enfant. Il y en avait partout [des danseurs], ça bougeait de partout ! »

C’est après avoir donné trois spectacles à la Place des Arts de Montréal que la compagnie, basée à New York, a donné sa première représentation dans la capitale du Québec.

Médiatrice culturelle pour le Musée de Charlevoix, Mme Thibout est aussi une artiste engagée – arts de la scène, danse africaine, percussions. Elle a trouvé « vital » et « primordial » que certaines histoires du spectacle racontent sur scène des injustices du monde moderne chinois : « Pour moi, l’art est là pour ça. Certains artistes peuvent ne pas être engagés, c’est leur droit. Mais le fait qu’il y ait des artistes engagés, c’est plus que très bien, c’est primordial. C’est ce qui fait avancer la société. »

Elle fait le parallèle entre la mission du musée où elle travaille, qui est de faire en sorte que les gens connaissent leur histoire et leur origine, et celle de Shen Yun, qui est de faire revivre la culture traditionnelle chinoise. « Qu’ils se soient donné, il y a dix ans, cette mission de faire connaître les traditions de la Chine ancienne alors que le Parti communiste au pouvoir et la Chine actuelle écrasent tout ça, c’est important. C’est vital effectivement, sinon ça se perdrait », reconnaît-elle.

Le site web de la compagnie indique en effet : « Aujourd’hui en Chine continentale, il arrive que l’on entende des gens parler de la culture traditionnelle ou tenter de la mettre en avant. Toutefois, la véritable culture chinoise est beaucoup plus complexe, profonde et spirituelle que des simples mouvements de kung fu, des boulettes chinoises et des danses du lion. Malheureusement, du fait des efforts du Parti communiste chinois sur plusieurs décennies pour détruire systématiquement cette culture, peu de personnes, même en Chine, connaissent véritablement la culture traditionnelle chinoise. »

Étant assise au tout premier rang, juste devant la fosse d’orchestre, Mme Thibout a décidé de s’avancer pour un moment sur son siège pour observer uniquement les musiciens qui la fascinaient, au lieu de regarder ce qui se passait sur la scène. Elle a trouvé « extraordinaire » la musique qui accompagnait le spectacle. Reconnaissant certains instruments chinois, elle a appris à en connaître un nouveau qui l’a intriguée : la suona, l’un des instruments les plus enjoués et typiques de cette culture.

« Ça m’a intriguée de savoir comment ils [les danseurs] se changent : je ne sais pas combien ils sont en arrière au niveau technique, mais il doit y avoir une méchante armée ! », s’est interrogée Sandrine Thibout.

Le site internet de Shen Yun répond à cette question : il s’agit principalement d’une excellente coopération entre les danseurs pour ces changements rapides de costumes. De plus, tout doit être bien préparé et à sa place, chaque danseur développe la compétence de se changer le plus rapidement possible grâce à l’entraînement. Et puis, « il y a un phénomène spécial qui s’appelle : “ le changement extrêmement rapide ”. C’est lorsque nous devons nous passer un costume complètement différent au cours de la même danse. La coopération est encore plus importante dans ce cas, nous dépendons vraiment les uns des autres pour arriver à nous changer sans encombre », raconte un danseur dans la section blog du site web.

« J’ai particulièrement aimé le survol de l’histoire de la Chine et des différences culturelles, les différences ethniques aussi selon les groupes ethniques. C’était chouette au niveau de la diversité. […] Il y avait des tableaux vraiment drôles, et pas juste le Roi des singes », se souvient la médiatrice culturelle. Elle a aussi trouvé comique le fait que, sur les deux maîtres de cérémonie, celui qui parlait chinois était en fait un Occidental, alors que la Chinoise s’exprimait dans un français impeccable.

Shen Yun Performing Arts donnera une dernière représentation au Grand Théâtre de Québec le 4 mai, avant de continuer sa tournée canadienne 2016 à Kitchener le 6 mai et à Ottawa le 8 mai. Pour en savoir davantage sur Shen Yun, consultez le site internet fr.shenyun.com. Shen Yun Performing Arts est basée à New York et comprend quatre troupes présentant des spectacles simultanément partout dans le monde.

Epoch Times considère Shen Yun comme un évènement culturel important de notre époque. Nous assurons fièrement la couverture médiatique des spectacles en présentant les commentaires des spectateurs de par le monde depuis la création de Shen Yun en 2006.

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