NANTES – En ce mardi hivernal, la Cité des Congrès de Nantes se parait des couleurs et des mélodies de la Terre du Divin.
Les artistes de la compagnie Shen Yun Performing Arts sont de retour dans la Capitale de l’Ouest afin de présenter le meilleur de la danse et de la musique classique chinoise.
Parmi les spectateurs venus découvrir les 5000 ans de culture traditionnelle chinoise, se trouvait Gilles Roux, praticien de médecine traditionnelle chinoise.
« C’est super intéressant parce que ça me rappelle mes voyages en Chine, effectivement… Et je n’avais pas eu l’occasion de voir des danses traditionnelles », souligne-t-il, précisant à propos des danseurs : « C’est très coloré, c ‘est très vivant. Les danseurs sont impressionnants ! c’est vraiment une performance sportive, du coup. C’est chouette, très, très chouette ! »
Ce praticien de médecine traditionnelle chinoise, habitué à observer et interpréter les réactions du corps humain, aura ressenti, outre l’aspect athlétique et esthétique, une grande confiance au sein du groupe, source de tranquillité : « Ils sont sereins… ils sont très à l’aise. Ils sont très présents dans ce qu’ils sont en train de faire… et du coup, cela impose une certaine sérénité », explique le médecin.
L’harmonie entre le Ciel et la Terre
Gilles Roux apporte ensuite des éléments d’information provenant de la médecine traditionnelle chinoise, qu’il a ainsi pu retrouver dans le spectacle Shen Yun.
« On est effectivement en accord sur, justement, ce que cette médecine nous propose, par exemple, toujours créer le mouvement, être toujours en harmonie entre le Ciel et la Terre. »
Dans la Chine traditionnelle, la recherche de l’harmonie entre le Ciel et la Terre s’appliquait pour tous, du plus humble paysan à l’Empereur lui-même et dans tous les métiers. Ainsi, en exerçant la médecine traditionnelle chinoise, M. Roux a pu s’en imprégner et a su ainsi le percevoir. « C’est tout le temps présent dans le spectacle, et c’est très touchant… quand on connaît un peu cet environnement et cette approche… c’est vraiment touchant au travers du spectacle. »
L’émotion créée par ce ressenti est forte : « Cela fait un peu frissonner… Moi, cela me parle vraiment par rapport à ma pratique. Du coup, c’est ce développement de l’harmonie finalement, de la bienveillance, du bien-être qui réapparaît dans le spectacle. C’est super agréable de le voir dans un autre contexte que juste le soin, par exemple, de le voir aussi dans un spectacle comme ici. »
« Le mouvement, c’est la vie »
Parallèlement, le praticien a tenu à exposer le lien fait avec la création du mouvement dans Shen Yun, intimement lié à l’expression du Divin : « Je trouve qu’il y a de l’émotion qui passe dans les mouvements qui sont proposés… on voit Bouddha à un moment donné qui intervient et du coup, oui.. ça fait partie du spectacle. C’est comme si c’était inclus dans le spectacle ! Je trouve que ça ressort dans les mouvements proposés par les danseurs ! »
En Chine, les anciens pensaient que les cinq tonalités pentatoniques de la musique étaient liées aux cinq organes internes (cœur, foie, rate, poumons et reins) et qu’ainsi, oui, la musique pouvait guérir.
Alors, Gilles Roux apporte sa compréhension du lien existant entre le mouvement, valorisé par Shen Yun, et la santé : « Toute l’approche qui est fournie par ces danseurs et à la fois, ce mouvement, cette vie… me paraît hyper important parce que tout simplement, dans les sociétés modernes, on n’est malheureusement plus trop en mouvement ! En fait, on n’est plus trop en harmonie entre le ciel et la terre… et quand on voit la performance qui est proposée, je pense que ça peut être encourageant pour les gens… de montrer que le mouvement, c’est important. Le mouvement, c’est la vie ! Eh bien, pour encourager tout le monde à être un peu plus en mouvement dans cette société qui, malheureusement, est de plus en plus sédentaire… »
Gilles Roux conclut ainsi sa vision de Shen Yun : « C’est plus qu’un spectacle de danse. » C’est partager à la fois un savoir-faire et une histoire de l’humanité… qui appartient à l’humanité… qui appartient à tout le monde », confie-t-il.
« C’est aussi touchant de constater que ce spectacle ne peut pas être proposé en Chine, c’est un peu frustrant… cette histoire, il ne faut pas l’oublier, il faut la propager… Et puis elle fait partie effectivement de l’humanité, clairement. »
