Si la pénurie de médicaments en France est un problème inquiétant pour certains, elle est une question vitale pour d’autres. C’est le cas de Maxime, un jeune de 15 ans atteint de mucoviscidose. Ses parents ont de plus en plus de mal à se procurer certains de ses médicaments journaliers essentiels.
Maxime, atteint de cette maladie génétique qu’est la mucoviscidose, peine à se procurer quatre de ses dix médicaments journaliers. Face à cette pénurie, l’angoisse est devenue permanente, ce traitement étant une question de vie ou de mort. L’adolescent a décidé d’interpeller le ministre de la Santé, François Braun, en lui adressant un courrier, rapporte BFMTV ce 26 mars.
« Une vie de collégien peut basculer dans l’horreur »
Envoyée en février dernier, la lettre de Maxime a obtenu une réponse du ministère de la Santé, lui assurant que son dossier était géré par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais quelques semaines plus tard, concrètement, la situation n’a pas évolué.
Les hormones de croissance sont l’un des médicaments indispensables à Maxime. Au micro de BFMTV, la maman du garçon explique que sa pharmacie a réussi à en avoir une boîte en téléphonant directement au laboratoire Pfizer. N’ayant pas pu en avoir la fois suivante, elle a dû parcourir 45 km pour se procurer une seule boîte. En cas de rupture totale de stock concernant ces hormones de croissance, cela entraînerait pour Maxime de graves complications. En effet, il devrait alors subir des opérations à répétition chaque année.
« Si je n’ai plus ce médicament, je décède, clairement », a lancé sans détour l’adolescent, ajoutant que sa « vie de collégien peut basculer dans l’horreur ». « Je trouve ça incorrect qu’en France, à l’heure actuelle, on puisse dire à une personne ou à un enfant : ‘Je suis désolé, mais on n’a pas de solution à t’apporter puisqu’il n’y a pas de médicaments’ », a renchéri son père.
D’autres médicaments concernés par ces problèmes d’approvisionnement
Ces problèmes d’approvisionnement, qui durent déjà depuis quelques mois, concernent également le paracétamol pédiatrique et l’amoxicilline, un antibiotique notamment utilisé pour traiter les angines et otites infantiles.
Le ministre de la Santé François Braun avait pourtant promis le 3 février dernier un « retour à une situation normale » mi-février. Le 17 février, BFMTV relatait que selon des syndicats de pharmaciens, la situation était « toujours tendue » concernant le paracétamol, bien qu’on puisse en commander. L’entreprise Biogaran avait, en parallèle, indiqué avoir livré 1,6 million de boîtes d’amoxicilline aux grossistes répartiteurs, le gouvernement en ayant promis plus d’un million.
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