Le docteur Gérald Kierzek, qui était l’invité d’Europe 1 ce jeudi 20 janvier, s’est exprimé sur la situation sanitaire en France, et notamment sur les problèmes de déprogrammations et les plans blancs, qui selon lui, ne sont pas en lien avec l’augmentation des cas de Covid.
« Si l’hôpital craque, ce n’est pas à cause ni des Covid, ni des gens non vaccinés », a déclaré Gérald Kierzek, alors que Sonia Mabrouk lui demandait, ce jeudi 20 janvier sur le plateau de d’Europe Matin, si les patients Covid étaient responsables des déprogrammations et de tout finalement.
« La crise, elle est structurelle »
Le médecin urgentiste a souligné au passage que « cette petite musique de dire que c’est la faute des non-vaccinés est une musique assez odieuse et surtout fausse factuellement ». Il a pris la comparaison avec 2015, lorsqu’il y a eu une épidémie de grippe et que l’espérance de vie a baissé, « personne n’en a parlé », a-t-il soulevé.
Quant aux plans blancs, le médecin urgentiste a signifié que ceux-ci créent un climat de peur car les gens pensent qu’ils sont mis en place en raison d’un afflux de victimes, mais ce n’est pas du tout la raison, ces « plans blancs c’est pour que les directeurs d’hôpitaux puissent rappeler les infirmières sur leurs jours de congés, ou pour pouvoir déplacer des personnels d’un service à un autre ». Il a ajouté que par conséquent, « ce sont des déprogrammations ou des plans blancs pour des problèmes d’erreurs managériales depuis des années, mais il n’y a pas du tout un afflux massif de victimes ». « La crise, elle est structurelle », a-t-il martelé.
Gérald Kierzek a encore expliqué que, sous couvert de vouloir faire des économies, « on fait des fermetures de lits, on fait des restructurations, donc on a mis des gestionnaires à la tête des hôpitaux ». Pour le médecin, « on s’est trompé dans ce pays » et il estime urgent de « changer ce modèle-là ». Il préconise de « mettre des soignants, des gens qui sont au contact des patients » à la place de ces gestionnaires. Car « l’objectif numéro un c’est soigner les gens, après on fera des économies », estime-t-il.
« En deux mois, les 3 milliards on les a trouvés et ils sont grillés »
Le directeur médical de Doctissimo a par ailleurs pointé du doigt les tests, qui coûtent « un milliard cinq par mois ». Il a rappelé qu’en 2019, avant le Covid, le collectif inter-hôpitaux inter-urgences demandait « une augmentation de 3 % », ce qui représentait 3 milliards d’euros. Cependant, il n’y avait, disait-on, « pas d’argent » pour créer des services d’urgence, de proximité, ou pour développer l’hôpital.
« En deux mois, les 3 milliards on les a trouvés et ils sont grillés, et malheureusement ça ne changera rien à la crise structurelle », a-t-il déploré. « C’est ça qui m’inquiète, c’est qu’en pointant du doigt la responsabilité du Covid, finalement ça dédouane des responsabilités de restructuration, et de la vraie crise qui est une crise structurelle de l’hôpital et de tout le système de santé », a conclu le médecin.
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