Un site web chinois vend de faux diplômes universitaires à des fins lucratives.
Intitulé « La fabrique de diplômes », ce site affirme pouvoir reproduire les diplômes et les attestations d’études délivrés par les plus grandes universités de la Chine et d’autres pays du monde entier.
Selon le journal hongkongais HK01, le site affirme qu’il ne vend les faux diplômes qu’en tant « qu’articles de nouveauté » et qu’il « ne trompe, ne force, ni ne vole ses clients ». Toutefois, lorsqu’un journaliste de HK01 s’est présenté comme un acheteur intéressé, l’administratrice du site s’est vantée que les anciens acheteurs ont utilisé les faux documents pour tromper leurs employeurs et se faire embaucher.
Le site offre toute une gamme de prix – plus les diplômes ressemblent aux vrais, plus ils sont chers. Une copie qui coûte 4 800 yuans (environ 625 euros) comporte une imitation d’un filigrane et des fibres visibles dans le papier, tandis que la moins chère, au prix de 1 800 yuans (environ 235 euros), est simplement imprimée avec une imprimante à jet d’encre, a confié l’administratrice du site au journaliste de HK01.
« La copie au prix de 4 800 yuans est comparable à l’original », a-t-elle précisé. « Si la qualité du produit est mauvaise et si le papier est totalement différent [du vrai diplôme], cela susciterait certainement des soupçons. »
La falsification de diplômes est bien courante en Chine et, ces dernières années, cette pratique se répand à l’étranger, à la suite de l’augmentation du nombre d’étudiants chinois qui font leurs études dans d’autres pays.
Selon un reportage de 2015 de la BBC News, un site web chinois vendait de faux diplômes de dizaines d’universités britanniques, dont l’Université du Kent et l’Université de Surrey, ainsi que de plusieurs universités américaines.
En 2017, une publicité postée sur le site d’une entreprise chinoise, qui assistait les Chinois étudiant à l’étranger, proposait ouvertement des services tels que « la fabrication de faux diplômes américains et de bulletins de notes », « la fabrication de faux d’IELTS/TOEFL [examens d’aptitude en anglais] » et « la fabrication de fausses lettres d’admission ».
« Il n’existe aucun moyen en Chine pour vérifier l’authenticité des diplômes [universitaires] étrangers », affirmait ce post. « Ainsi, tout ce que vous avez besoin de faire pour entrer dans des entreprises privées et dans des sociétés étrangères, ou pour créer votre propre entreprise [en Chine], c’est avoir un diplôme. »
Le post soulignait aussi les avantages de retourner en Chine avec un diplôme étranger, mentionnant les possibilités d’obtenir un emploi mieux rémunéré, un meilleur logement et un enseignement supérieur.
Il notait également que les faux diplômes pouvaient être utilisés pour solliciter un financement pour de la recherche scientifique que le gouvernement central allouait spécialement à ceux qui retournaient en Chine après avoir travaillé ou étudié à l’étranger.
Iris Tao
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