« Je me sens plus forte maintenant que dans ma vingtaine », a assuré l’Américaine Lindsey Vonn, qui a commenté vendredi son retour en Coupe du monde prévu la semaine prochaine à Saint-Moritz (Suisse).
Vonn, ex-n°1 mondiale âgée de 40 ans, revient près de six ans après avoir pris sa retraite, et se sent « en capacité physique » de skier au plus haut niveau, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse à Beaver Creek dans le Colorado, où elle sera « ouvreuse » avant les courses féminines samedi et dimanche.
QUESTION: Quelles impressions vous laissent le début de votre retour?
Lindsey Vonn : « C’est fun. Faire partie de l’équipe m’avait manqué, mes coéquipières m’ont manqué, pouvoir parler de ski de compétition, se demander comment aller plus vite… J’ai quelques années d’expérience, donc j’espère pouvoir partager mes connaissances et pousser mes coéquipières. »
Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis pour tenter un retour?
« J’ai été freinée par des blessures depuis ma première rupture des ligaments croisés en 2013, et après cela j’ai été blessée presque une fois par an. Les dernières années de ma carrière ont été plus difficiles que je ne veux bien le reconnaître, et que ce que les gens peuvent comprendre. Mais je me sens plus forte maintenant que dans ma vingtaine, et ma passion pour le ski ne m’a jamais quittée. Je ne pouvais tout simplement plus suivre physiquement. Maintenant que je suis en capacité physique de faire ce que j’aime, pourquoi ne pas tenter le coup? La vie est courte. Je veux vivre chaque journée à fond. »
Pourquoi reprendre la semaine prochaine et pas ici à Beaver Creek?
« J’aurais peut-être pu être prête pour ce week-end sans la question des points. Mais entre ma réintégration au système antidopage, qui conditionnait la possibilité de concourir de nouveau, et mon besoin de faire baisser mes points FIS (sur une compétition secondaire la semaine dernière, ndlr), ce n’était pas possible. Saint-Moritz est un endroit parfait pour reprendre, que je connais très bien et que j’aime. C’est bien aussi de reprendre en super-G, pour mettre le pied à l’étrier et voir ce qu’il se passe. »
Avez-vous l’impression de tenter l’inédit?
« Je ne suis pas une pionnière, je suis peut-être juste la première femme en ski à le tenter. Simone Biles est un bon exemple de ce qui peut être fait en étant plus âgée que les autres, même si elle est encore jeune. C’est simplement que je suis hors de la fourchette d’âge que l’on imagine être bonne pour le sport de haut niveau, surtout pour les femmes. Les femmes prennent souvent leur retraite parce qu’elles veulent fonder une famille, la vie leur fait subir une pression supérieure aux hommes. Plusieurs skieurs ont connu le succès à 40 ans passés, certains des médailles olympiques à 42 ans. Donc je ne tente rien d’impossible, ça n’a juste pas encore été fait. Je ne réinvente pas la roue. Je fais juste ce que j’estime être la bonne chose pour moi. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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