Vendredi 28 janvier, la Commission européenne a été épinglée par la médiatrice de l’Union européenne (UE) après son refus de transmettre à la presse des textos échangés par sa présidente Ursula von der Leyen avec le PDG de Pfizer sur les achats de vaccins contre le Covid-19.
En avril 2021, un article du New York Times révélé que la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen avait échangé pendant environ un mois des SMS avec le patron de Pfizer, Albert Bourla, dans le cadre des négociations sur un contrat d’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, un journaliste avait demandé à la Commission l’accès aux textos et autres documents relatifs à ces discussions.
L’exécutif européen, qui était en charge de négocier les achats de vaccins pour le compte des États membres, a accepté de lui transmettre trois documents (un e-mail, une lettre et un communiqué de presse) mais aucun SMS.
La Commission a indiqué qu’aucun enregistrement de ces messages n’avait été conservé, estimant que les textos n’étaient pas soumis aux règles sur la transparence des institutions européennes datant de 2001.
Complètement dingue ⬇️ pic.twitter.com/vg9auVMHJK
— Carter john (@Carterj37919661) January 28, 2022
Une « recherche plus approfondie »
Suite à la réponse de la Commission, la médiatrice, Emily O’Reilly, a demandé à ce que le cabinet d’Ursula von der Leyen procède à « une recherche plus approfondie » afin de retrouver ces messages et évaluer si leur contenu peut être révélé conformément aux règles de transparence applicables aux documents de l’UE.
Dans le cadre de cette enquête déclenchée par la médiatrice, la Commission faisait valoir que ces messages sont « par nature des documents d’une courte durée de vie, qui ne contiennent en principe pas d’informations importantes relatives aux politiques, activités et décisions de la Commission ».
Pour la médiatrice au contraire, « il est clair » que les textos « entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents » et « le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution ».
Elle a appelé l’administration européenne à faire évoluer ses pratiques en matière de conservation des documents pour prendre en compte les « moyens modernes de communication ». « Aucune tentative n’a été faite pour identifier si les textos en question existaient. Cette façon d’agir ne répond pas aux attentes en matière de transparence », a critiqué la médiatrice, Emily O’Reilly.
La moitié des 4,2 milliards de doses fournies par Pfizer-BioNTech
Si ces messages sont identifiés, la Commission devra « évaluer s’ils remplissent les critères, en vertu de la législation de l’UE sur l’accès aux documents, pour être divulgués », conclut-elle dans ses recommandations qui ne sont toutefois pas contraignantes.
Plus de la moitié des 4,2 milliards de doses contre le Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois)- achetées ou réservées par l’UE sont fournies par le duo américano-allemand Pfizer-BioNTech.
Les aspects clés des contrats passés avec les laboratoires, notamment les prix, sont confidentiels, ce qui a suscité des critiques d’eurodéputés et d’ONG.
« Cette affaire est plus importante qu’un simple échange de SMS », a dénoncé l’eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld (Renew Europe), estimant que « La Commission européenne est devenue moins transparente (…).
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