Les soignants qui travaillent à l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris, se font agresser de plus en plus souvent sur le trajet de 300 mètres qui sépare le métro de l’établissement. Des agents de sécurité ont été embauchés afin de les escorter.
« Avec le confinement, il y a beaucoup moins de monde de fait dans la rue. On nous voit passer chaque jour par le même chemin, on sait où on va, on sait qui on est. Ceux qui ont décidé de s’en prendre à nous savent très bien où nous trouver », indique à LCI un soignant qui témoigne que plusieurs de ses collègues ont été victimes d’agression.
En conséquence, l’hôpital parisien a décidé d’embaucher des agents de sécurité afin d’escorter le personnel soignant entre l’hôpital et les stations de métro Gare du Nord et Barbès, entre 18 h et 22 h.
Christian Le Bivic, délégué syndical CFDT de Lariboisière, témoigne à France Info qu’une soignante s’est fait « arracher son sac à dos », et que « des groupes de 20 ou 30 » toxicomanes agressent physiquement ou verbalement le personnel médical qui passe par là.
De son côté, un infirmier à Lariboisière, Yann Flecher, s’est fait insulter dans la rue vers 19 h. Étant relativement costaud, l’agression n’a pas été plus loin, par contre une de ses collègues « s’est fait cracher dessus lors d’un retour chez elle ».
Bien qu’il soit triste d’en arriver là, la mesure de protection rassure les soignants. Les effectifs de police ont quant à eux déjà été renforcés.
« Pour nous, ça fait plaisir de contribuer à aider les autres pendant qu’ils travaillent à aider les plus malades », reconnaît un des agents de sécurité embauchés, rapporte CNews.
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