La majorité présidentielle a tout fait ce vendredi 25 novembre pour empêcher le vote permettant de réintégrer les soignants non vaccinés. Une majorité de députés de l’Assemblée nationale y était pourtant favorable. « C’est sans doute la première fois dans la Ve République qu’un gouvernement se prête à un travail d’obstruction pour empêcher l’Assemblée nationale de poursuivre sa mission » a commenté le chef de file du groupe LR, Olivier Marleix.
Preuve de l’importance du dossier, le porte‑parole du gouvernement, Olivier Véran, était présent dans l’hémicycle pour défendre cette suspension de soignants, lui qui était en première ligne dans la gestion du Covid lorsqu’il était ministre de la Santé.
Suite à cette obstruction du parti présidentiel, Emmanuel Macron a rapidement déclaré se ranger derrière la « science » pour décider de la réintégration des soignants : « Si les scientifiques, les médecins et les soignants nous disent que c’est souhaitable d’un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse. »
Pourquoi une telle obstination ?
Suite à cet épisode à l’Assemblée, Sylvain Maillar, président du groupe Renaissance à l’Assemblée, est allé faire la communication du gouvernement auprès de certains médias pour affirmer que « c’était une proposition de loi antivax et complotiste qui nie la science. Un condensé de tout ce qu’on a vu de plus détestable durant la pandémie ».
Ces mots bâclés sont lâchés dès qu’une voix s’oppose à la politique vaccinale du gouvernement. La proposition de loi, pourtant portée par une majorité de députés élus par les Français, serait donc l’œuvre détestable d’antivax et de complotistes. Triste idée de la démocratie.
Le ministre de la Santé François Braun s’est, quant à lui, défendu en évoquant le rapport bénéfice‑risque de la réintégration des soignants non vaccinés. « Bénéfice‑risque », un terme « valise » qui montre d’une part l’opacité du gouvernement sur la question et d’autre part que la décision politique est sûrement déjà prise.
Selon le Parisien, il y a « 12.000 professionnels travaillant en milieu médical suspendus depuis mi‑octobre 2021 faute d’avoir été vaccinés, d’après les dernières remontées de terrain des Agences régionales de santé », parmi lesquels « infirmiers, aides‑soignants, médecins, mais aussi membres du personnel technique et administratif ».
Pourquoi le gouvernement ne veut pas se dédire ?
Selon le ministère des Finances, la lutte contre le Covid aurait coûté 140 milliards d’euros aux Français, selon les chiffres de janvier 2022. Des dépenses pour les aides aux entreprises, le financement du chômage partiel, mais aussi pour les achats de tests, de masques et de vaccins dont l’efficacité commence aujourd’hui à être remise en question.
Dans son rapport annuel, la Cour des comptes avait alerté le 16 février 2022 de la nécessité d’un « effort sans précédent » dans les prochaines années pour maîtriser les dépenses publiques et redresser les comptes de la France malmenés par la crise sanitaire. En d’autres termes, ce sont les Français qui vont payer la politique menée par le gouvernement depuis 2020.
À cela s’ajoute les défaillances des entreprises qui, si elles ont été contenues pendant la crise, se sont envolées (+49%) au cours du premier semestre 2022, selon le dernier baromètre du cabinet Altares, cité par la Tribune.
Alors si l’État cède, on risque de lui tenir rigueur de la pertinence de ses choix politiques qui ont entraîné des conséquences désastreuses sur la population et l’économie.
Pourquoi refuser l’apaisement ?
Mais le gouvernement et le parti présidentiel continuent d’attiser les divisions en opposant une partie de la population à une autre, plutôt que de trouver une voie d’apaisement.
Selon l’urgentiste et directeur médical de Doctissimo Gérald Kierzek, la réintégration des soignants non vaccinés permettrait d’apaiser la situation dans l’hôpital public. Selon lui « pour maintenir une mesure d’obligation vaccinale contre le SARS‑CoV‑2, indépendamment des aspects éthiques ou politiques, il faut qu’il y ait une démonstration, une réduction durable de la transmission du virus. Ce n’est plus le cas, c’est‑à‑dire qu’il n’y a plus d’argument scientifique à date pour pouvoir dire que quand nous sommes vaccinés, nous ne transmettons pas le virus », a‑t‑il déclaré au Figaro.
Dans cet imbroglio médiatico‑politique, il est difficile pour les Français de savoir où est le vrai et le faux. Toute pensée différente de celle émise par le gouvernement risque d’être qualifiée de complotiste et d’antivaccins. Plus de place pour la réflexion individuelle, il est devenu obligatoire de penser « correctement » sous peine d’être la cible des nouveaux hallalis.
Un étrange écho au régime autoritaire d’où est issue l’épidémie et auquel on doit aussi le passe sanitaire.
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