Soldats tués au Burkina Faso – Le témoignage bouleversant de la compagne de Cédric de Pierrepont : « J’ai perdu l’amour de ma vie »

13 mai 2019 15:24 Mis à jour: 9 juillet 2019 18:10

Quelques jours après le décès de son compagnon pendant une mission destinée à libérer des otages détenus dans l’est du Burkina Faso, Florence Charton lui a rendu un hommage poignant au cours d’un entretien accordé à BFMTV.

Orthodontiste de profession, Florence Charton était en couple depuis près de deux ans avec le maître Cédric de Pierrepont. Interrogée par les journalistes de BFMTV, elle a accepté de se confier seulement quelques jours après la perte de son bien-aimé.

« J’ai perdu l’amour de ma vie, je l’attendais depuis toujours », a déclaré la jeune femme avant d’expliquer « vouloir rester digne pour lui ».

« J’ai perdu un homme parfait. Tout le monde a perdu un homme parfait. On avait tout à faire ensemble. […] J’étais prête à l’absence, mais je n’étais pas prête à le perdre », a-t-elle ajouté avec une vive émotion.

« Ça aurait été un père extraordinaire »

Pacsé depuis peu, le couple avait de nombreux projets qu’il rêvait de voir se concrétiser prochainement.

« On a acheté une maison qu’on a pas encore pu habiter ensemble à cause de travaux, on essayait de faire un bébé. Ça aurait été un père extraordinaire, vu comme il aimait les enfants et se comportait avec ses neveux et nièces. Ça me tue qu’il n’ait pas eu le temps d’être papa », soupire Florence Charton.

« C’était un bon vivant, il aimait tout, avec lui tout était simple. Avant qu’ils ne partent tous, on avait fait un repas tous ensemble avec les compagnes. On aurait dit un groupe de copains qui partent en colo. Ils donnaient cette impression là, car ils aiment tellement ce qu’ils font, ils sont tellement à fond et ils ont des valeurs qu’on ne peut même pas soupçonner. On ne peut pas comprendre ce qui se passe dans leurs têtes », poursuit sa compagne.

« Il était parfait, mais c’était vraiment un homme de combat. Je sais que si c’était à refaire, il y retournerait », conclut-elle au bord des larmes.

15 ans de service dans la Marine nationale

Engagé dans la marine nationale en 2004 à l’âge de 18 ans, Cédric de Pierrepont intégrera les fusiliers marins en 2005 avant de réussir le stage commando un an et demi plus tard. Affecté au commando de Penfentenyo basé à Lorient, il obtient son brevet de nageur de combat en 2012 et rejoint le commando Hubert. Il y exerçait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018.

Un hommage national sera rendu à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello le mardi 14 mai dans l’enceinte de l’Hôtel des Invalides.

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