Publiée à l’occasion des fêtes de la Toussaint, une récente étude Ifop a interrogé des Français sur leur croyance liée à la mort : 31% d’entre eux croient à une vie après la mort.
Cette étude de l’Institut français d’opinion publique a été réalisée pour le site spécialisé Plaquedeces.fr. L’évolution des chiffres révèle une stabilité des avis et des croyances depuis 2018 (31%), mais une légère baisse en plus de 50 ans, puisque la croyance en une vie après la mort atteignait 38% en 1970.
Toutefois, ces résultats sont à temporiser en fonction du nombre d’abstentions. En effet, la part des personnes ne s’étant pas prononcées a doublé entre 1970 (16%) et 2023 (33%). Cette « nette progression de la proportion de Français qui ne se prononcent pas sur la possibilité d’une vie après la mort » impliquerait ainsi que, peu à peu, ils abandonnent « leurs certitudes passées pour laisser la place au doute », interprète ainsi l’Ifop.
Selon l’institut de sondage, « l’appétence de plus en plus forte de nos concitoyens pour les sujets paranormaux et ésotériques peut expliquer la progression de cette incertitude quant à ce qu’il se passe réellement après la mort ».
Les jeunes et les croyants plus enclins à croire
L’étude révèle aussi que les jeunes sont plus sensibles à cette croyance : 41% des jeunes, âgés de moins de 35 ans, croient en une vie après la mort, contre seulement 27% des plus de 35 ans.
Sans surprise, la croyance religieuse influe aussi sur les avis, puisque 7 Français croyants religieux sur 10 (69%) croient en ce phénomène, contre 38% chez les simples croyants et seulement 10% chez les athées convaincus.
La réincarnation plébiscitée
Dans l’hypothèse d’une vie après la mort, il a été ainsi demandé de s’exprimer sous quelle forme se manifesterait cette vie post-mortem. Quatre hypothèses ont été proposées aux sondés : le concept de vie éternelle après la mort ne recueille que 27% d’adhésion, soit quasiment la moitié des croyances d’il y a presque 70 ans, quand près de 6 Français sur 10 y croyaient en 1948.
Les notions de paradis et d’enfer sont aussi peu envisageables pour les Français (32% en 2023), mais demeurent vivaces chez les croyants religieux, avec 80% de croyance en ces notions.
Les deux concepts suivants posent question quant à leurs différences : la réincarnation et la résurrection. Dans l’imaginaire collectif, la résurrection est liée à une croyance en Dieu issue du christianisme, alors que la réincarnation, plus large, serait issue des croyances orientales bouddhistes et hindouistes. Selon le site dansnoscoeurs.fr, la résurrection correspond à un « retour de la mort à la vie. Celui qui ressuscite, effectue un passage physique du monde des morts vers celui des vivants en conservant le même corps. On parle d’ailleurs de résurrection de la chair. »
La réincarnation, elle, s’assimile plutôt « à un passage de l’âme d’un corps à un autre en fonction des mérites de nos vies antérieures ».
En bref, on parlerait donc de conservation du corps tel quel lors de la résurrection et de conservation de l' »âme », appelée encore « esprit originel », réincarnée dans un nouveau corps, humain ou pas, lors de la réincarnation.
De ces deux concepts, c’est celui de réincarnation qui semble remporter les suffrages, étant d’ailleurs la seule proposition à connaître une progression dans les avis (+ 10 points en 10 ans). Ce sont les jeunes qui portent davantage cette progression — avec 43% des sondés de moins de 35 ans — qui assimilent la vie après la mort, à la réincarnation.
Parallèlement à ce concept de forme de vie après la mort, le sondage interroge plus généralement sur le devenir de l’humain après la mort. 39% des sondés estiment ainsi que l’être humain disparaît complètement, « corps et âme ». Dans le détail et faisant écho à la question de la vie après la mort, alors que 45% des plus de 50 ans se rangent à cet avis de disparition totale après la mort, seuls 31% des moins de 35 ans y adhèrent. L’effet est aussi inversement proportionnel en fonction de la religion : seuls 10% des croyants religieux croient en une disparition totale de l’humain, contre 58% des athées.
Enfin, la gestion des émotions étant souvent intimement liée aux différentes étapes de la vie, on terminera cette analyse sur la peur de la mort. Le sondage révèle ainsi que, bien plus que leur propre mort (49% des sondés), les Français ont surtout peur de voir leurs proches partir, avec en priorité, la peur de voir mourir ses enfants (89%), son conjoint (76%) ou encore ses amis proches (70%).
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