Philippe est atteint de polyarthrite rhumatoïde. Pour sensibiliser le public à sa cause, il a décidé de faire tout un périple, de l’Isère au Gard et ce, malgré les souffrances qu’occasionnent un tel défi.
Le challenge que Philippe s’est fixé n’est pas des moindres. Au total, cet homme de 55 ans atteint d’une polyarthrite rhumatoïde va parcourir à pied 420 kilomètres, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Ce qu’il souhaite, c’est que plus de gens connaissent cette maladie inflammatoire chronique des articulations, qui touche plus de 200 000 personnes en France.
« Quand on nous voit comme ça, sans nous connaître, on a l’impression que tout va bien »
« Je trouve qu’on ne parle pas assez des personnes handicapées physiques ! Je ne parle pas que de la polyarthrite rhumatoïde mais de toutes les maladies auto-immunes », explique-t-il à France 3.
Philippe est parti de l’Isle d’Abeau (Isère) la semaine passée et il espère arriver au Grau-du-Roi (Gard), le mercredi 18 mai prochain, son parcours passant par l’Ardèche. Mais cette initiative est loin d’être sans écueils pour Philippe, car la douleur est belle et bien présente.
« Quand on nous voit comme ça, sans nous connaître, on a l’impression que tout va bien alors que non », souligne le quinquagénaire. « Il y a beaucoup de souffrance et de douleur, il y a des choses qu’on peut ne plus du tout faire », ajoute-t-il. Alors, chaque difficulté dépassée et une grande victoire pour Philippe. Lorsqu’il a atteint le col de l’Escrinet (Ardèche), il a déclaré : « C’est un peu comme mon petit Himalaya à moi donc je suis très content d’être arrivé là. »
Philippe espère que plus de gens seront sensibilisés à cette maladie
Mais le bon côté de ce périple, ce sont les rencontres et les échanges avec les personnes croisées tout au long du chemin. À l’approche d’Aubenas, les habitants sont d’ailleurs venus à sa rencontre et ont achevé l’étape avec lui.
Célia, une jeune fille résidant à Limoges et ayant « à peu près le même handicap », ainsi que l’a précisé sa mère, a parcouru 6 heures de route pour rencontrer Philippe. « Ça me donne du courage pour me dire que je ne suis pas la seule », a confié Célia à la chaîne de télévision.
Philippe souhaite par dessus tout que plus de personnes seront ainsi sensibilisées à cette maladie, de par son action. Il espère en outre que nombre d’entre elles feront des dons, ce qui permettra de faire progresser la recherche.
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