Dans le cadre de son enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar, la police belge a mené le 12 décembre, une perquisition dans les locaux du Parlement européen à Bruxelles, a annoncé le parquet fédéral belge.
Il s’agit de la vingtième perquisition en quatre jours en Belgique dans cette enquête impliquant le Qatar, selon une source judiciaire. Le parquet fédéral a fait état de la saisie, au total, de plusieurs centaines de milliers d’euros en trois lieux différents, auprès de trois suspects.
Dans le détail : « 600.000 euros au domicile de l’un des suspects, plusieurs centaines de milliers d’euro dans une valise saisie dans une chambre d’un hôtel bruxellois et 150.000 euros environ dans un appartement appartenant à un député européen ».
Comparution des suspects mercredi
La vice-présidente grecque du Parlement Eva Kaili ainsi que trois autres personnes ont été écrouées dimanche par le juge bruxellois qui pilote les investigations.
Cette enquête, ouverte il y a « plus de quatre mois », a connu un coup d’accélérateur vendredi avec l’interpellation de six suspects dans la capitale belge. Deux ont été remis en liberté dimanche, parmi lesquels le dirigeant syndical italien Luca Visentini, et quatre autres écrouées après leur inculpation pour « appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption ».
Ces quatre suspects écroués comparaîtront mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles, juridiction chargée de statuer sur la prolongation de la détention provisoire.
Deux arrestations en Italie
Depuis vendredi, explique un communiqué du parquet, « les moyens informatiques de dix collaborateurs parlementaires avaient été ‘gelés’, afin d’éviter que des données nécessaires à l’enquête ne puissent disparaître ». « La perquisition au Parlement avait donc pour objet de saisir ces données ».
En plus de celles menées en Belgique, « des perquisitions ont également eu lieu dimanche en Italie » grâce au soutien d’Eurojust, indique encore le parquet.
Ce week-end, une source gouvernementale italienne avait confirmé deux arrestations en Italie dans le cadre de cette enquête : celles de l’épouse et de la fille de Pier-Antonio Panzeri, ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d’une ONG à Bruxelles. Ce dernier compte parmi les suspects écroués, d’après la presse belge.
Dimanche une source judiciaire avait confirmé des informations de presse selon lesquelles des « sacs de billets » avaient été retrouvés « dans l’appartement » d’Eva Kaili.
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