Soupçons de financement libyen : l’audition de Hortefeux suspendue, reprise prévue en août

Par afp
9 juillet 2019 16:13 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:25

L’interrogatoire de l’ex-ministre Brice Hortefeux, convoqué mardi matin en vue d’une éventuelle mise en examen dans l’enquête sur les accusations de financement par l’ex-régime libyen de Kadhafi de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a été suspendu et doit reprendre en août.

Dans un premier temps, l’avocat de l’eurodéputé Les Républicains (LR), Me Jean-Yves Dupeux, avait indiqué qu’une décision serait prise le 1er août sur cette possible mise en examen et que son client était ressorti sous le statut de témoin assisté.

La source proche du dossier a démenti le fait que M. Hortefeux était placé sous ce statut intermédiaire.

Au cours de son interrogatoire au tribunal de Paris, M. Hortefeux a effectué une longue déclaration liminaire, puis a refusé de répondre aux questions des magistrats, a détaillé son avocat.

Il a soulevé l’incompétence, selon lui, des juges d’instruction et déposé une requête aux fins de saisine de la Cour de Justice de la République (CJR), seule habilitée à juger des délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

Depuis 2013, les magistrats instructeurs mènent de vastes investigations pour vérifier les accusations de financement libyen, formulées par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et d’anciens dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi, qui n’ont cependant pas été matériellement étayées jusqu’ici.

Les soupçons visant M. Hortefeux reposent sur les accusations de Ziad Takieddine et d’Abdallah Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi et ancien chef des renseignements militaires libyens.

Son propos liminaire mardi matin avait pour but « d’exposer les incohérences du dossier, les contre-vérités, les erreurs de Ziad Takkiedine et Abdallah Senoussi », a souligné Me Dupeux.

L’ancien ministre et secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant et Nicolas Sarkozy ont été mis en examen, notamment pour « corruption passive » et « recel de détournements de fonds publics » dans cette procédure qui fait l’objet de recours devant la cour d’appel.

D. S avec AFP

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