Une équipe de spéléologues s’est donné pour mission de cartographier un vaste réseau de grottes du Missouri. Il a soudain fallu sauver une vieille chienne émaciée qui était tombée dans la grotte et s’était retrouvée piégée.
Le groupe était en train de cartographier les grottes Berome Moore – le deuxième plus grand réseau de grottes de l’État – dans le comté de Perry, lorsqu’il a soudain dû entreprendre une opération de sauvetage inattendue.
La grotte est longue et sinueuse – environ 38 km de long – et ressemble à un ruisseau souterrain. Elle est partiellement inondée, totalement sombre, et nécessite des combinaisons et des équipements de plongée. Pour ceux qui savent ce qu’ils font, c’est faisable.
Le spéléologue expérimenté Rick Haley, 67 ans, était présent au cas où quelque chose tournerait mal.
Ce week‑end du début du mois d’août, des amateurs exploraient non loin une autre section de Berome Moore relativement facile d’accès, avec des enfants. Un des enfants a découvert le chien par hasard à environ 150 m de profondeur, dans la section de la grotte Tom Moore.
« Il a dit : ‘Papa, il y a un chien dans la grotte !’ », explique M. Haley pour Epoch Times.
Ils ont pris une photo du chien, ont laissé une lampe de poche près de lui et sont sortis. Le spéléologue Gary Keener, qui faisait partie de l’équipe d’amateurs, est allé rejoindre l’équipe d’exploration professionnelle, a trouvé M. Haley et lui a dit : « Nous devons sauver un chien dans une grotte. »
M. Haley a répondu « OK » et a fabriqué un porte‑chien de fortune à partir d’un sac de sport. Les deux hommes sont entrés, ont traversé une passe en tire‑bouchons serrés près de l’entrée, puis ont descendu 120 mètres de plus avant d’atteindre le chien.
Le chien était léthargique et affamé, mais ne présentait aucune blessure ni gangrène. Ils ont constaté que c’était une femelle.
M.Haley a essayé de la faire marcher. Elle a fait quelques pas et s’est arrêtée – elle ne pouvait pas aller plus loin, mais elle n’a pas hésité à se blottir dans le sac de sport chaud et sec et la couverture.
« Elle s’est dit ‘c’est doux, c’est sec et c’est chaud’ », raconte M. Haley. « Elle avait cherché un peu de confort par tous les moyens possibles. »
Mais elle sentait horriblement mauvais, avoue‑t‑il.
Le duo de spéléologues a tout de suite mené le sauvetage, main dans la main tout au long de l’ascension pour finalement remonter à la surface.
M. Haley déclare que l’état de l’animal était « vraiment navrant ».
Lorsqu’elle a atteint la lumière du jour, elle a commencé à se réveiller, réalisant qu’elle était à la surface. Ses yeux s’étant dilatés dans l’obscurité du sous‑sol, elle ne pouvait pas encore voir.
Ils l’ont ensuite confiée au chef des pompiers, qui a fait du porte‑à‑porte dans les résidences voisines, pour finalement trouver son maître.
M. Dohnert a déclaré que la chienne, Abby, lui appartenait. Il ne l’avait plus vu depuis le 9 juin. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle avait passé les deux derniers mois sous terre.
Elle avait perdu la moitié de son poids, passant de 22 à 11 kilos.
M. Haley pense qu’Abby poursuivait un raton laveur et qu’elle est tombée dans une fosse de 5 mètres dans le dédale de grottes, qui était jonché d’excréments de raton laveur. La fosse était au niveau d’une autre entrée, à 60 mètres de l’endroit par où ils étaient entrés.
Abby, la chienne âgée de 13‑14 ans, est en train de reprendre des forces, a déclaré M. Dohnert. Elle a recommencé à aboyer et à se comporter comme avant.
M. Haley reconnaît que l’équipe en charge de cartographier Berome Moore a permis ce miracle. Sans ce projet, le sauvetage n’aurait pas eu lieu.
Ils ont recueilli des données pour cartographier l’énorme réseau de grottes, ce qui sera utile aux habitants de la région.
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