Depuis les attentats de Pâques, plus de 600 ressortissants étrangers, dont 200 prêcheurs musulmans ont été expulsés du Sri Lanka pour avoir dépassé la durée de leur visa, a annoncé dimanche un ministre à l’AFP.
Le ministre des Affaires intérieures Vajira Abeywardena a indiqué que les religieux étaient entrés légalement dans le pays mais y étaient restés au-delà de la date autorisée sur leur passeport. « Vu la situation actuelle dans le pays, nous avons examiné le système de visas et avons pris la décision de renforcer les restrictions de visas pour les enseignants religieux », a-t-il déclaré.
Au Sri Lanka, depuis deux semaines, le prêtre Suranga Warnakulasuriya ne célèbre sa messe matinale quotidienne que dans la sacristie déserte, sa petite église catholique restant fermée comme toutes celles du pays par mesure de sécurité @archana87 #AFP pic.twitter.com/NL82g1lr7k
— Agence France-Presse (@afpfr) 5 mai 2019
Le Sri Lanka est engagé dans une répression sécuritaire après les attaques jihadistes du 21 avril qui ont frappé des hôtels de luxe et des églises chrétiennes en pleine messe de Pâques, faisant 257 morts. Le ministre n’a pas précisé les nationalités des personnes expulsées.
Selon la police, elles viennent principalement de Bangladesh, d’Inde, des Maldives et du Pakistan.
Suite aux attentats, le Sri Lanka expulse 200 imams – https://t.co/4Bnk163phN pic.twitter.com/XIWlYbnV3Y
— Michel Janva (@MichelJanva) 5 mai 2019
« Il y a des institutions religieuses qui font venir des prêcheurs étrangers depuis des années », a expliqué Vajira Abeywardena. « Nous n’avons aucun problème avec ces dernières, mais il y en a qui ont ouvert récemment. Nous allons faire plus attention à celles-ci ».
Colombo craint que des prêcheurs étrangers ne radicalisent des musulmans sri-lankais et n’incitent à de nouveaux attentats du type de ceux d’il y a deux semaines, revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI).
D. S avec AFP
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