L’application StopCovid lancée début juin par le gouvernement pour retrouver les contacts des personnes touchées par le coronavirus a été téléchargée 2,3 millions de fois mais n’a permis de notifier que 72 contacts à risque, selon des chiffres fournis mercredi à l’AFP par la Direction générale de la Santé.
L’application « a été téléchargée près de 2,3 millions de fois, sur les plateformes Android et Apple, depuis sa mise en service le 2 juin. A ce jour, 1.169 QR codes ont été utilisés et 72 contacts à risque notifiés », a précisé la DGS.
La différence entre le nombre de personnes qui se signalent contaminées en scannant le QR code fourni lors d’un test de dépistage positif et le nombre de notifications envoyées peut s’expliquer par l’utilisation encore très faible de l’application dans la population ou dans l’entourage de la personne contaminée, ou parce que celle-ci ne l’a installé qu’après avoir reçu le résultat de son test.
Un système de surveillance controversé
Le principe de l’application Stopcovid est d’utiliser la technologie sans fil Bluetooth pour détecter et garder une trace de toutes les personnes croisées de manière prolongée durant les 15 derniers jours à moins d’un mètre, avant de les prévenir en cas de contamination.
La Cnil note des «irrégularités» sur StopCovid, le gouvernement mis en demeure https://t.co/Q94tF4i85V
— La Tribune (@LaTribune) July 20, 2020
Le système est controversé, à la fois dans son principe et dans les choix techniques faits par le gouvernement, ses adversaires estimant notamment qu’il n’est pas suffisamment utile au regard des risques qu’elle comporte, par exemple concernant la protection des données personnelles.
L’application française est de plus incompatible avec la plupart des applications de traçage européennes, qui s’appuient sur une solution technologique proposée par Apple et Google.
⚡??INFO – Un chercheur a découvert que l’application #StopCovid collectait les identifiants de toutes les personnes croisées par un utilisateur, pas seulement celles croisées à moins d’un mètre pendant 15 minutes. (Mediapart)https://t.co/VsYudEK5zV
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) June 16, 2020
Le gendarme des données personnelles, la Cnil, a mis en demeure fin juillet le gouvernement de régler « plusieurs irrégularités » sur l’application dans un délai d’un mois et de se prononcer sur l’efficacité de l’application dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Un coût entre 150.000 et 200.000 euros par mois
Le secrétaire d’Etat avait fourni des chiffres sur les coûts de l’application, avec un coût mensuel oscillant entre un minimum de 80.000 euros au mois de juillet, et un maximum de 120.000 en décembre (hébergement informatique et maintenance et développement).
Le budget présenté prévoit en plus des dépenses optionnelles « d’appui au support utilisateur » de 50.000 euros par mois et des « liées au déploiement » de 30.000 euros par mois.
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