Ce jeudi 17 octobre, à Strasbourg, lors d’une intervention, des sapeurs-pompiers volontaires (SPV) ont été agressés physiquement et verbalement par l’individu qu’ils étaient en train de secourir, ainsi que le rapporte Franceinfo.
«En 2018, on devrait atteindre les 525.000 interventions, soit 25.000 de plus que l’an passé. Et fatalement plus il y a d’interventions, plus il y a de risque d’agression», précise pour 20 Minutes le capitaine des Sapeurs Pompiers de Paris, Guillaume Fresse.
Christophe Soullez, le responsable de l’ONDRP (Observatoire National de la délinquances et des réponses pénales) voit trois raisons principales à cette constante hausse des agressions : «Il y a d’abord des passages à l’acte en augmentation, mais aussi une meilleure remontée de l’information des agressions, et un abaissement du seuil d’acceptabilité. Les pompiers n’acceptent plus de se faire agresser et le déclarent plus facilement.»
Strasbourg : nouvelle agression de sapeurs-pompiers volontaires par la victime qu’ils secouraient https://t.co/5YH8sYc3lS
— RIEG Isabelle (@RIEGIsabelle) 19 octobre 2019
Christophe Soullez ajoute que «par rapport aux autres professions exposées aux violences, c’est un chiffre brut relativement bas, si on le compare aux agressions de policiers ou de gendarmes par exemple. On constate que les pompiers jouissent encore d’une image extrêmement positive, et que ces événements, aussi scandaleux soient-ils, sont minoritaires».
Désormais, les pompiers ne veulent donc plus taire ces actes de violence faits à leur encontre. Guillaume Fresse précise qu’«à la moindre agression physique ou verbale», il y a «un dépôt de plainte systématique». «Une fois la plainte déposée, il peut y avoir des dommages et intérêts, et on voit également que le simple fait de dénoncer via une plainte cette agression, de ne pas passer outre, aide à la reconstruction de la personne», ajoute-t-il.
#agressions #pompiers : en 2017, 2 813 sapeurs-pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression physique au cours d’une intervention. Le nombre d’agressions déclarées a augmenté de 23 % entre 2016 et 2017. https://t.co/oooXgCeAOB via @ondrp
— Negociation de crise (@AllaisF) 6 février 2019
Il souligne : «Il ne faut pas oublier qu’en plus d’être dangereuse pour le pompier, ces agressions mettent en danger la victime. Lorsqu’on part en intervention, c’est pour sauver les gens en danger, et ce sont ces personnes qui sont les premières à être mises en péril par les agressions. S’en prendre aux pompiers, c’est s’en prendre à l’intégrité des personnes à secourir.»
Une cellule de suivi post-agression (constituée de psychologues et accompagnants) œuvre pour aider les pompiers victimes de telles violences. De plus, en amont, lors de leur formation, les sapeurs pompiers abordent cette question d’agression.
Jeudi à Strasbourg, un équipage VSAV de #Pompiers67 a été victime d’agression physique et verbale par la victime qu’il était venu secourir. Aucun blessé à déplorer, une plainte a été déposée. La direction du @sdis67 témoigne de son soutien à ses personnels. #TouchePasÀMonPompier pic.twitter.com/HQIDyZOJfF
— SDIS du Bas-Rhin (@sdis67) 19 octobre 2019
Suite à ce nouvel épisode de violence à l’encontre des pompiers à Strasbourg, ceux-ci ont été soutenus par le Service départemental de secours et d’incendie (SDIS) du Bas-Rhin dans un tweet hashtag #TouchePasÀPompier. Même s’il n’y a pas eu de blessés lors de cette agression physique et verbale, une plainte a toutefois été déposée.
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