Près d’un millier de sapeurs-pompiers ont manifesté vendredi 17 janvier à Strasbourg pour protester contre les agressions dont ils font l’objet lors d’interventions.
Déambulant derrière plusieurs camions sirènes hurlantes, 800 pompiers professionnels et volontaires, selon la police, « un millier » selon les organisateurs, ont défilé, sans casque et vêtus de leur veste d’intervention jaune et noire, applaudis par des passants.
« On a le sentiment d’être pris pour cibles »
« Nous sommes là pour exprimer tout le désarroi qu’on peut avoir sur les agressions qui sont faites envers les sapeurs-pompiers. (…) On a le sentiment d’être pris pour cibles », a expliqué Yann Scheer, chef de la caserne ouest de Strasbourg.
« Avant on était parfois des « dommages collatéraux » d’interventions compliquées dans certains secteurs. Maintenant on est clairement pris pour cible, comme au Nouvel An », a-t-il poursuivi.
Des séries d’agressions
Lors d’une nuit de la Saint-Sylvestre particulièrement agitée à Strasbourg, deux pompiers ont notamment été blessés à la suite d’un jet de projectile qui a traversé la vitre de leur camion. Dimanche, trois pompiers ont également été agressés au couteau par une personne qu’ils venaient secourir près de Strasbourg.
Ces récentes agressions ont été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » par rapport à une situation qui empire depuis « des années », a estimé Christophe Elsaesser, président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Bas-Rhin, qui rassemble les soldats du feu volontaires. « Avant chaque intervention, on pense d’abord désormais à s’assurer de notre sécurité », a regretté Yann Scheer, alors que les pompiers demandent de plus en plus à être accompagnés des forces de l’ordre lors de leurs sorties.
Nicolas, pompier depuis quinze ans, regrette un « manque de respect de tout ce qui représente l’ordre public » : « On n’est pas serein, on sait que ça peut arriver n’importe quand, on est un peu démuni face à ça », a raconté le pompier.
Minutes symboliques devant le palais de justice de Strasbourg
En tête du cortège, plusieurs pompiers portaient un cercueil noir sur lequel était affiché « Touche pas à mon pompier » et « Pour que cela n’arrive jamais dans le Bas-Rhin ».
Ce cercueil a été déposé un instant devant le palais de justice de Strasbourg et les manifestants se sont allongés au sol quelques minutes symboliquement, avant de poursuivre leur route jusqu’à la préfecture du Bas-Rhin, où une délégation a été reçue.
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