Un patient est mort aux urgences des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) après une très longue attente, a-t-on appris mardi auprès des HUS et du syndicat FO qui a écrit au ministre de la Santé, François Braun, pour dénoncer « le fonctionnement délétère des urgences ».
« Le décès a été déclaré à l’Agence régionale de santé (ARS) sur le portail national des événements indésirables graves (EIG) », indique dans un communiqué la direction des HUS, selon laquelle « l’ensemble de la communauté hospitalière réitère ses sincères condoléances à la famille du défunt ».
« Tout décès au sein de notre institution reste une situation difficile à vivre pour l’ensemble de la communauté hospitalière », insiste la direction.
Le patient était âgé de 81 ans, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de FO aux HUS, Christian Prudhomme, qui n’a pas pu préciser pour quelle raison l’octogénaire avait été admis aux urgences.
Pris en charge, il a passé « une vingtaine d’heures sur son brancard dans une zone de soins » avant d’être découvert, mort, lors d’un changement d’équipe, selon le syndicaliste.
Une situation hospitalière dégradée
En mars, un patient était déjà décédé aux urgences des HUS. Victime d’une hémorragie digestive, il avait attendu une douzaine d’heures avant d’être pris en charge, ce qui avait suscité l’ire de soignants qui avaient dénoncé le manque de lits d’hospitalisation et l’encombrement des urgences. FO avait alors écrit au ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran.
Mardi, FO a écrit à son successeur, François Braun, pour l’alerter sur « la récurrence de la dégradation des prises en charge et du fonctionnement délétère des urgences ».
« Ce (nouveau) décès intervient 36 heures après le dépôt d’un droit d’alerte fait par nos représentants Force Ouvrière dénonçant une énième situation de blocage et surcharge des urgences » du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg, souligne la missive, consultée par l’AFP.
Le syndicat fait ainsi état, « le 30 août à 23H00 », de la présence de « 50 patients pour 30 places sur brancards avec des véhicules en attente dans le sas de dépôt des urgences », une situation qui ne présentera « aucune amélioration » le lendemain « avec 40 patients, dont 26 présents plus de 12 heures sur brancards ».
« Nous sommes en droit de nous questionner sur la multiplicité des évènements graves » dans ce service « et sur l’incapacité à apporter des réponses et solutions », écrit encore le syndicat, selon lequel « 300 lits » ont été fermés et « 250 postes d’infirmiers » sont vacants.
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