La totalité du département des Alpes-Maritimes a été placée lundi en alerte sécheresse jusqu’au 30 avril au moins, a annoncé la préfecture du département, mettant en avant dans un communiqué une « situation préoccupante » marquée par « une tension importante sur la ressource en eau ».
« Après une année 2022 marquée par une sécheresse exceptionnelle, la pluviométrie sur le département des Alpes-Maritimes durant la période de recharge comprise entre septembre 2022 et mars 2023, est de nouveau déficitaire » (d’environ -30% à -55% par rapport à la moyenne), note la préfecture, qui relève par ailleurs que le mois de février a été « particulièrement déficitaire » (-87%).
Par conséquent, « les débits des cours d’eau et des nappes sont anormalement bas pour la saison, faisant apparaître des assecs avec une précocité d’environ 3 mois par rapport à la normale », ajoute le communiqué, avec de plus un manteau neigeux « déficitaire d’environ 60% par rapport à la moyenne sur le département ».
Déjà des mesures de restriction d’eau
Le déclenchement de l’alerte sécheresse, deuxième stade sur quatre, s’accompagne de mesures de restriction de l’utilisation de l’eau, parmi lesquelles l’interdiction d’arroser en journée (entre 8h00 et 20h00), de laver sa voiture ou son bateau ou encore de remplir les piscines privées (sauf le premier remplissage dans le cadre d’un chantier démarré avant les premiers stades de restriction d’eau).
Mi-février, la majorité du département voisin du Var avait déjà été placé en alerte sécheresse, son préfet ayant lancé un « cri d’alarme » sur le risque d’aborder la saison estivale dans une situation « plus dégradée » qu’en 2022. Les Bouches-du-Rhône ont également été placées le 14 février en état de « vigilance sécheresse » (premier stade), tout comme le département du Gard depuis le 11 mars. Le secteur de l’Huveaune, couvrant 17 communes des Bouches-du-Rhône, dont certains arrondissements de Marseille, a lui été placé en état « d’alerte renforcée » (niveau 3).
Au total, 15 départements français sont actuellement déjà en vigilance, alerte ou alerte renforcée sécheresse, en totalité ou partiellement, selon le site officiel Propluvia. Selon le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), les nappes phréatiques de l’ensemble de la France sont en cette fin d’hiver « dégradées » et sous les normales, laissant augurer d’une probable sécheresse dans les prochains mois, une situation « inédite » et inquiétante.
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